Ruée vers la Rive-Sud : Une affaire de famille

Par | 12 février 2008 |

Source : Le Soleil

La Rive-sud séduit. L’an dernier, Lévis a connu la plus forte augmentation de population parmi les grandes villes du Québec. Une croissance deux fois plus importante que la Rive-Nord. Le Soleil a voulu comprendre pourquoi ils sont si nombreux à y jeter l’ancre.

Note : Voici le 1er des 4 textes du journal Le Soleil du 12 avril dans le cadre des grands dossiers : La ruée vers la Rive-Sud.

Avis aux citadins qui ne franchissent pas souvent les ponts : si vous n’avez pas mis les pieds sur la Rive-Sud depuis longtemps, vous risquez d’être surpris la prochaine fois que vous vous y aventurerez.

En plus d’être en plein boum économique, Lévis est en plein boum démographique. Au cours des dernières années, les boisés ont fait place à de nouveaux quartiers, remplis de maisons neuves sagement alignées. Les bungalows se multiplient au même rythme que les petits commerces et les grandes surfaces, qui font concurrence à la Rive-Nord, la tête haute.

Dans la nouvelle grande ville de Lévis, c’est surtout le secteur à l’ouest de la rivière Chaudière qui a la cote. à Saint-Rédempteur, Saint-Nicolas et Saint-étienne, la population a augmenté de 10 % en cinq ans (voir encadré). Selon les profils des quartiers établis à partir du dernier recensement, en 2006, la proportion de familles avec enfants y est plus grande que dans l’ensemble de la ville de Lévis, tout comme la proportion d’enfants âgés de zéro à neuf ans.

Mais pour les résidants du secteur, il n’y a rien de bien nouveau dans ces chiffres. « Il y a juste ça ici, des jeunes familles! », lance le sympathique propriétaire de la Boulangerie artisanale de Saint-étienne, Richard Allemand. Les expressions ne manquent d’ail­leurs pas pour qualifier ce secteur en plein développement, allant du « royaume des jeunes familles » à la « cité des poussettes ».

Martin Maltais, 31 ans, fait partie de ceux qui ont opté pour la Rive-Sud. Ayant grandi à Québec, il a fait le saut à Montréal pendant quelques années, avant de revenir l’an dernier dans la région avec sa conjointe, Anne-Marie. Cette fois, ils ont définitivement mis le cap sur la Rive-Sud.

Le couple, qui attend son deuxième enfant, a acheté l’an dernier une maison construite en 2002, dans un nouveau quartier de Saint-Nicolas.

« On est enchanté de notre nouveau coin, lance Martin. On voulait un quartier jeune, où nos enfants vont pouvoir grandir avec d’autres enfants. En plus, on a tous les services. On ne serait pas mieux à Sainte-Foy! Et on paie moins cher, évidemment.»

La Chambre immobilière de Québec le confirme : le marché immobilier de la Rive-Sud se compare avantageusement à celui de Québec. « C’est sûr que ça fait une différence », affirme sa directrice, Gina Gaudreault.

Sur le territoire de la nouvelle ville de Lévis, le prix moyen d’une maison unifamiliale était de 186 000 $, en 2007. Bien moins qu’à Sainte-Foy, à Saint-Augustin, à L’Ancienne-Lorette ou même dans certains secteurs de Charlesbourg, où le prix moyen dépasse facilement les 200 000 $.

Mais le prix de l’hypothèque n’explique pas tout. Parmi les nouveaux résidants de la Rive-Sud interrogés par Le Soleil, un argument revient sans cesse : la qualité de vie. Selon une enquête récemment réalisée par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) auprès de 317 jeunes de 20 à 34 ans habitant Chaudière-Appalaches, il s’agit d’ailleurs de la raison numéro un qui les a poussés à rester ou à s’installer dans la région.

«Il y a de l’espace, une proximité des services et de la nature que les jeunes apprécient beaucoup », note la sociologue Madeleine Gauthier, qui a dirigé l’étude.

Pas étonnant, dit-elle, que la Rive-Sud attire autant les futurs et les nouveaux parents.


Article de Daphnée Dion-Viens Reproduit avec autorisation.

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