Contrat d’approvisionnement de gaz : Rabaska croit avoir d’autres options

Par | 11 février 2008 |

Source : MédiaMatinQuébec

Malgré la menace d’une contestation judiciaire au Québec et l’abandon du projet d’usine de GNL de Gazprom dans la mer Baltique, le port méthanier Rabaska tient la route et vise toujours sa première pelletée de terre d’ici l’automne.

Le président et chef des opérations de Rabaska, M. Glenn Kelly, tente de rassurer les différents acteurs économiques en affirmant que le projet Rabaska va bon train.

«On a un beau site et un bon marché. Nous avons toutes les approbations nécessaires au projet», a-t-il signalé, hier, au cours d’un entretien au MédiaMatinQuébec.

Malmené par les opposants au port méthanier depuis une semaine, Rabaska vient également de perdre un éventuel fournisseur de GNL avec la décision de la société russe Gazprom de renoncer à son projet d’usine de liquéfaction de 3,5 milliards de dollars, dans la mer Baltique.

«C’est certain qu’on est déçu, mais nous négocions toujours avec Gazprom, qui a un autre projet de GNL pouvant possiblement alimenter Rabaska», annonce M. Kelly. Cet autre projet est celui de Shtokman, estimé à 20 milliards de dollars et considéré comme le plus grand gisement de gaz naturel encore inexploité dans le monde.

Propriété de Gazprom, Shtokman est situé sous la mer de Barents, à 550 km de la Russie et de la Norvège, et il renferme 3,7 milliards de mètres cubes de gaz.

à la fin de l’année dernière, Gazprom s’est entendu avec la norvégienne Statoil et la société française Total pour développer ce projet. Ces trois partenaires prévoient que Shtokman livrera non seulement du gaz pour alimenter les gazoducs russes, dont le Nord Stream, qui sera relié à l’Allemagne en passant sous la mer Baltique, mais qu’il fournira aussi du gaz liquéfié par bateau, vers l’Europe.

Pour Glenn Kelly, c’est un projet intéressant qui pourrait servir de courroie d’alimentation en GNL au port méthanier de 840 millions proposé à Lévis par Gaz Métro, Gaz de France et Enbridge.

«L’ingénierie de base de Shtokman est en cours de réalisation et certains travaux sont amorcés. Cette usine figure effectivement parmi les fournisseurs éventuels du projet Rabaska», avance Glenn Kelly.

Les options
Selon Gazprom, la construction de l’usine de liquéfaction de gaz naturel de Shtokman devrait débuter au deuxième trimestre 2008 et être opérationnelle en juillet 2013, ce qui correspond à l’échéancier de construction du projet Rabaska, rétorque M. Kelly. Ce dernier refuse cependant de dire que ce fournisseur potentiel de GNL est le plus sérieux pour Rabaska. «Nous avons des négociations avec plusieurs autres, mais des ententes de confidentialité nous empêchent d’en parler», se défend-il.

Le comité de négociations en GNL pour Rabaska, formé de représentants de Gaz Métro, Gaz de France et Enbridge, dont fait partie M. Kelly, espère toujours conclure une entente avec un fournisseur d’ici la fin du mois de mars.

Il est donc possible qu’un quatrième partenaire joigne le consortium Rabaska si le fournisseur de GNL exige une participation dans le terminal québécois, ce qui est actuellement pris en considération par la direction, dit M. Kelly.


Article de Annie St-Pierre. Reproduit avec autorisation

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