Ville de Lévis : le vérificateur tient à son autonomie

Par | 10 avril 2008 |

Source : Le Soleil

Quoi que puisse souhaiter le comité des finances de l’administration Roy-Marinelli, le vérificateur général de Lévis, Jacques Leblanc, entend se garder les coudées franches dans l’exercice de son mandat.

« Selon les dispositions de l’article 41 de la Loi d’accès à l’information, un vérificateur général n’a pas à déposer au préalable son plan d’action au conseil municipal. Je pense que la fonction se doit de conserver son autonomie et son indépendance », a indiqué M. Leblanc, à l’occasion d’un entretien avec Le Soleil.

Plus tôt cette semaine, dans un avis de trois pages faisant écho au plus récent rapport de M. Leblanc, le comité des finances présidé par la vice-présidente du comité exécutif, Anne Ladouceur, a indiqué « qu’il serait important que le vérificateur général soumette annuellement son plan de travail au conseil de la ville afin de s’assurer que les travaux prévus rejoignent les préoccupations du conseil ».

Institution créée selon les dispositions de la Loi sur les cités et villes, le vérificateur a pour mandat de passer au crible les finances de la Ville, mais aussi celles de l’Office municipal d’habitation, de la Régie intermunicipale de gestion des déchets, de la Société de développement et de la Société de transport de Lévis.

Dans l’avis du comité Ladouceur, il apparaît que le vérificateur Leblanc et le comité des finances entretiennent un certain nombre de divergences de vue. Notamment sur les budgets dont dispose le vérificateur, ses modus operandi, ses pouvoirs et notamment sur cette question de son autonomie et de son indépendance.

Pour M. Leblanc, la porte est déjà entrouverte à ce chapitre, lui qui s’en est ouvert déjà dans son rapport annuel. Le comité Ladouceur souligne dans son avis « que cette supposition n’est pas fondée ».

Le vérificateur n’évoque pas moins des « difficultés », des « incompréhensions », peut-être parce que la fonction est « nouvelle ». Il est clair dans son propos qu’il entend tenir son bout. « Si je déposais un plan comme le suggère le comité des finances, ça ne veut pas dire qu’il répondrait aux préoccupations du conseil », a-t-il noté, précisant néanmoins être ouvert aux suggestions.

« N’importe quel membre du conseil peut en n’importe quel temps suggérer des pistes. Les citoyens de Lévis aussi, qui m’adressent des communications régulièrement, quasiment toutes les semaines », a-t-il ajouté.

De quoi mettre les choses au point, il entend aborder tout cela dans une lettre qu’il expédiera aux élus la semaine qui vient.

Pour Anne Ladouceur, il est clair que l’administration municipale respecte la loi. « En aucun temps il n’a été question de mettre un frein au travail du vérificateur général », a-t-elle affirmé. Il a été clair dans son propos que des sommes additionnelles seraient disponibles advenant que soit confié à M. Leblanc un mandat spécial qui demanderait plus de moyens.

« La Ville n’a pas l’intention de jouer dans ses plates-bandes », a résumé la grande argentière de l’administration lévisienne.


Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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