Rabaska : l’opposition refuse de baisser les bras

Par | 5 mars 2008 |

Source : Le Soleil

Des réponses vont devoir être apportées à plein de questions ignorées jusqu’à maintenant en matière de sécurité et de santé publique, de choix énergétiques et politiques, a observé le porte-parole du collectif Stop au méthanier (SAM), Jacques Levasseur, hier.

C’est néanmoins sans surprise que le Lévisien a accueilli le feu vert fédéral à Rabaska, ne serait-ce que parce que, a-t-il noté, « les liens du gouvernement Harper avec les lobbies du gaz et du pétrole sont bien connus ».

« Le OK fédéral ne légitime pas pour autant le projet ni ne le justifie. Cela indique seulement que le Québec peut être dorénavant approvisionné en gaz par la Russie plutôt que par l’Ouest canadien », a ajouté le médecin lévisien.

Cette autorisation du gouvernement Harper manquait encore à Rabaska, dont le projet a été approuvé en octobre par le gouvernement québécois. Un projet qui respecte « toutes les normes environnementales,qu’el­les soient fédérales ou provinciales » a, entre autres, souligné en après-midi le grand artisan du projet, Glenn Kelly. Et qui est passé par « une des évaluations les plus importantes et les plus exigeantes au Québec », a-t-il souligné.

Dans le même temps, la Chambre de commerce de Québec a publiquement constaté que Rabaska a maintenant en main « tous les outils nécessaires » à son développement.

Sa réalisation ne dépend plus effectivement que de contrats d’approvisionnement qui seraient conclus avec des producteurs de gaz naturel, l’entreprise russe Gazprom notamment. « Des pourparlers se poursuivent avec d’autres fournisseurs potentiels », a précisé le porte-parole Simon Poitras.

Mais pour le collectif regroupant l’ensemble du mouvement vert au Québec, il n’est pas question de déposer les armes. « Nous allons continuer. L’opposition ne s’arrêtera pas », a souligné le porte-parole du SAM.

Dans le propos de M. Levasseur, il est apparu que celle-ci passera par la poursuite du questionnement public. Comment le Québec peut-il jouer ses cartes à contre-courant en acceptant une dépendance envers Gazprom alors que l’Europe, et notamment l’Ukraine, fait tout ce qu’elle peut pour s’en libérer?

Que va-t-on faire avec les 122 familles et l’école Sainte-Famille avec les nouvelles normes de distance? Que va-t-on faire du constat récent du Collège des médecins de famille? Comment le fédéral peut-il user de deux poids, deux mesures entre le projet américain de Passamaquoddy et celui de Lévis? s’est, entre autres, interrogé l’opposant à Rabaska.

« Il va falloir regarder les vraies choses. Les masques vont maintenant devoir tomber », a-t-il affirmé.


Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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