Source: Le Soleil
Le ministère de la Culture n’a pas été indifférent qu’en ce qui concerne les impacts potentiels du projet Rabaska sur le cadre naturel et culturel lévisien, selon le GIRAM (Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu). Il a aussi accueilli « frivolement » l’idée de créer un «arrondissement historique» avec les quartiers patrimoniaux et la bordure fluviale.
« La demande de 2006 de créer un arrondissement historique en vertu de la Loi sur les biens culturels dans le secteur urbain traditionnel de Lévis, c’est-à-dire les quartiers patrimoniaux du Vieux-Lauzon, Vieux-Lévis, Vieux-Saint-David et de la bordure fluviale, a été traité frivolement par le ministère. »
Jusqu’à maintenant, ce dossier préparé bénévolement par le GIRAM n’a reçu qu’« un accusé de réception », a affirmé le président du groupe vert, Gaston Cadrin, qui a témoigné hier devant la commission de consultation sur le livre vert du ministère.
Intitulé Un regard neuf sur le patrimoine culturel, le livre vert sert de tremplin à une révision de la Loi québécoise sur les biens culturels.
Déjà, le GIRAM avait déploré « le mutisme et l’indifférence » du ministère de la Culture, qui n’a pas daigné écrire seulement une ligne, Gaston Cadrin dixit, sur les impacts appréhendés du projet de port méthanier à Lévis, notamment sur l’arrondissement historique de l’île d’Orléans.
Pour le groupe vert lévisien, cela est à comprendre dans la tendance générale à l’effacement et l’enlaidissement des paysages culturels et naturels du Québec « ayant une forte valeur identitaire et étant le reflet de la présence francophone en Amérique ».
De l’avis de M. Cadrin, il est impératif dans le contexte actuel d’adopter une loi sur le paysage québécois et de créer une commission de protection du patrimoine et des paysages qui en sera la gardienne.