Lévis et Québec: des polices bien cotées

Par | 16 décembre 2009 |

Source: Le Soleil

Le service de police de Lévis est l’un des plus efficaces au Canada, tandis que celui de Québec se classe au milieu du peloton, suggère un nouveau rapport de Statistique Canada.

Parmi les polices municipales des 48 villes canadiennes de plus de 100 000 habitants, la police de Lévis arrive au 13e rang avec un taux de résolution pondéré des crimes de 42,5 %, montre un classement du Soleil réalisé à partir des données du rapport sur les ressources policières au Canada rendu public lundi par Statistique Canada.

La police de Québec se situe quant à elle au 24e rang avec un taux de résolution pondéré de 36,2 %. Si on la compare aux 10 autres polices municipales québécoises, elle est devancée par celles de Saguenay (44,1 %), Trois-Rivières (43 %), Gatineau (40,7 %) et Lévis. Mais elle surpasse celles de Terrebonne (34,4 %), Laval (33,3 %), Sherbrooke (29,8 %), Longueuil (29,0 %), Richelieu-Saint-Laurent (28,9 %) et Montréal (28,4 %).

Pour la première fois cette année, Statistique Canada a pondéré ses taux de manière à accorder plus de poids aux crimes graves, explique Warren Silver, formateur national au Centre canadien de la statistique juridique. Ainsi, la résolution d’un meurtre pèse davantage que la résolution d’un vol dans un dépanneur.

Le taux de résolution pondéré pour le Canada se situe à 37,6 %, le plus élevé depuis 1998, indique le rapport, qui est basé sur l’année 2008. La police de Moncton récolte le plus haut taux, 46,0 %, et celle de Langley Township, en Colombie-Britannique, présente le plus faible, soit 15,3 %.

Selon deux criminologues consultés mardi par Le Soleil, les taux de résolution dévoilés par Statistique Canada ne tiennent pas compte d’un nombre suffisant de facteurs pour pouvoir vraiment comparer l’efficacité des services de police municipaux.

Un indicateur qui considérerait notamment des variables comme le nombre de crimes par habitant et les effectifs policiers serait plus révélateur, estime Benoît Dupont, directeur adjoint du Centre international de criminologie comparée (CICC) à l’Université de Montréal.

Lorsqu’on se fie aux données de Statistique Canada, «c’est clair qu’à Montréal, les taux de résolution vont être plus bas que dans une ville comme Trois-Rivières ou Saguenay, souligne M. Dupont. Dans ces villes-là, la population est beaucoup plus stable et pour les enquêteurs policiers, c’est peut-être un peu plus facile d’identifier des suspects».

Le directeur du CICC, Jean-Paul Brodeur, remarque pour sa part que l’efficacité d’un service policier dépend beaucoup de la qualité de sa collaboration avec la population.

« Plus vous avez une communauté qui est tricotée serrée et qui a des bonnes relations avec son corps policier, plus les citoyens vont collaborer à la résolution des problèmes, explique-t-il. Au contraire, plus vous avez une communauté qui est divisée, éclatée, pour toutes sortes de raisons, et qui a des relations tendues avec son corps policier, moins le taux de résolution sera élevé. »

Classement des services de police
1) Moncton (N-B), 46,0
2) Durham (Ont) : 45,5
3) Windsor (Ont) : 45,1
4) Sudbury (Ont) : 44,8
5) Saguenay (QC) : 44,1
6) Barrie (Ont) : 43,8
7) London (Ont) : 43,8
8) Waterloo(Ont) : 43,4
9) Kingston (Ont) : 43,2
10) Trois-Rivières (Qc) : 43,0
11) Halton (Ont) : 42,8
12) York (Ont), 42,8
13) Lévis (Qc), 42,5
14) Gatineau (Qc) : 40,7
15) Peel (Ont), 40,1
16) Toronto (Ont), 39,7
17) Chatham-Kent (Ont) : 38,7
18) Thunder Bay (Ont) : 38,7
19) Ottawa (Ont) : 38,1
24) Québec (Qc) : 36,2
27) Terrebonne (Qc), 34,4
29) Laval (Qc) : 33,3
32) Sherbrooke (Qc) : 29,8
34) Longueuil (Qc): 29,0
35) Richelieu (Qc) : 28,9
37) Montréal (Qc) : 28,4
Source : Rapport sur les ressources policières, Statistiques Canada, 2009, villes classées selon le taux de résolution pondéré des crimes


Article de Marc Allard. Reproduit avec autorisation.

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