« Non aux paysages lunaires, non aux coupes à blanc » : Pétition de 525 noms déposée au conseil de Ville contre l’abattage d’arbres à Saint-Nicolas

Par | 16 décembre 2009 |

Source : Journal de Lévis

Le règlement sur l’abattage d’arbres de l’ex-ville de Saint-Nicolas fait bien des mécontents. Comme il stipule que la coupe d’arbres peut-être réalisée si un projet domiciliaire est sur la table, des abus sont réalisés. C’est du moins ce que soutiennent les résidents qui ont déposé une pétition de 525 en séance du conseil.

Le 7 décembre dernier, Suzanne Lemire, accompagnée de résidents de Saint-Nicolas, a déposé la pétition à la mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli. Avec cette pétition, ils tentent d’arrêter « l’abattage sauvage des arbres sur les terrains du secteur Saint-Nicolas ». L’exemple maintes fois rappelé pendant les interventions au conseil est celui de la défunte forêt Marie-Victorin, dont la végétation a été rasée pour en faire un développement domiciliaire du nom de Boisé Saint-Laurent.

« On est en train de faire de la coupe à blanc dans ce coin là », a indiqué la présidente du GIRAM, Estelle Portelance, tout en ajoutant que le coin avait maintenant des allures lunaires. Dans le document accompagnant la pétition, il est entre autres demandé que la Ville refuse des projets tels que celui du Boisé St-Laurent, que les règlements soient modifiés afin d’établir des règles claires et précises afin de limiter la coupe d’arbres au maximum et enfin qu’un moratoire soit imposé sur tout projet de développement domiciliaire en cours ou à l’étude, impliquant des coupes d’arbres dans les espaces vacants, jusqu’à ce que les nouveaux règlements soient en vigueur.

Mme Marinelli a bien sûr assuré en conseil que l’instauration d’une réglementation harmonisée était à venir. « Actuellement ce qui se fait est sous les règlements de l’ancienne Ville de Saint-Nicolas. On a adopté dernièrement le schéma d’aménagement révisé et on adoptera prochainement le plan d’urbanisme afin d’avoir un règlement harmonisé pour éviter ce genre de choses ».

Quant à l’adoption de la nouvelle réglementation : « Cela devrait se faire au cours des deux prochaines années », a-t-elle indiqué. à l’origine pourtant, le projet devait être des plus respectueux de l’environnement. C’est enfin ce que raconte Mme Lemire qui avait rencontré les promoteurs initiaux. Toutefois, poursuit-elle, ils ont dû abandonner le projet à cause d’un trop grand nombre de contraintes.

En fait, Mme Lemire précise qu’elle n’est pas contre le développement, mais bien contre ce déboisement sauvage. Elle croit qu’il n’était pas nécessaire d’en faire autant pour que des maisons puissent être installées. « Tous les gens ici sont nichés dans les arbres et ont leurs propres services », avance-t-elle. Ce qui aurait également pu être fait dans ce cas-ci.


Article de Marie-Christine Patry.
Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Environnement,  Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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