Poêles à bois: les normes antipollution en vigueur en septembre

Par | 6 mai 2009 |

Source : Le Soleil

Il sera interdit, à compter du 1er septembre, de fabriquer, de vendre et de distribuer au Québec des poêles à bois non conformes aux normes environnementales de l’Association canadienne de normalisation (ACNOR) ou de l’United States Environmental Protection Agency (EPA).

Et à moins de donner les vieux poêles qui ont réchauffé tant de nuits froides dans le passé, il sera aussi interdit de les vendre au plus offrant par l’entremise d’Internet.

«Pour les cuisinières à bois, précise la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, un délai de cinq ans a été alloué pour permettre aux entreprises de s’adapter aux nouvelles dispositions réglementaires.»

Dans le cas des poêles à bois, la dizaine d’entreprises québécoises qui les fabriquent avaient devancé l’entrée en vigueur des nouvelles normes depuis des mois, voire quelques années.

«En 1999, plus de 75 % des appareils produits par notre entreprise étaient dits conventionnels et n’auraient pas rencontré la norme EPA», explique Rodriguo Ville De Liguori, directeur de marketing chez SBI, l’entreprise québécoise où Mme Beauchamp a fait sa conférence de presse, mardi. «Les particules de poussières fines sont ainsi réduites de 90 %», précise-t-il.

Selon la ministre, les appareils certifiés émettent jusqu’à 10 fois moins de particules et trois fois moins d’autres contaminants que les appareils de chauffage conventionnels, lesquels sont responsables de plus de 40 % des particules fines émises dans l’atmosphère au Québec.

Mais la ministre n’est pas prête à imposer l’interdiction complète des vieux poêles à bois, comme l’ont fait Montréal, Hamstead, Pointe-Claire et Victoriaville.

«Interdire tous ces vieux poêles à l’échelle du Québec n’est pas nécessaire», juge la ministre. Jugeant que les données varient d’un endroit à l’autre, Mme Beauchamp laisse aux municipalités le droit de réglementer cet usage pour des questions de santé publique. «Le problème est accentué dans les endroits où il y a davantage d’épisodes de smog», note-t-elle.

économies
Les nouveaux poêles sont plus chers à l’achat. Mais ils génèrent des économies pouvant aller jusqu’à quelques centaines de dollars par année, selon s’il s’agit d’un chauffage d’appoint (30 % du chauffage total) ou du chauffage principal. Ainsi, calcule la ministre, l’excédent du prix à l’achat sera amorti sur une période de deux à sept ans.

L’installation d’un poêle certifié peut être admissible au crédit d’impôt remboursable pour la rénovation et l’amélioration résidentielles au Québec, en autant que l’ensemble des travaux dépasse 7500 $.

Environ 45 000 unités sont produites chaque année, un boum ayant été constaté à la suite de la crise du verglas, il y a 10 ans.


Article de Claude Vaillancourt. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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