Rabaska : les opposants se feront entendre des élus le 17

Par | 8 décembre 2007 |

Article de Martin Pelchat. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Même si Québec a donné son feu vert au projet de terminal méthanier à Lévis, les opposants à Rabaska profiteront d’une journée d’audience en commission parlementaire, le 17 décembre, pour se faire entendre des élus.

Le gouvernement a en effet appelé le projet de loi privé 204, qui donnerait force de loi à l’entente fiscale liant le promoteur à la Ville de Lévis. Son adoption devrait intervenir avant Noël, compte tenu de l’appui de l’ADQ au projet — c’est d’ailleurs le député adéquiste de Lévis, Christian Lévesque, qui a présenté le projet de loi privé au nom de la Ville. Mais les groupes intéressés auront l’occasion de se faire entendre à l’occasion d’une audience de la Commission de l’aménagement du territoire.

De 20 à 30 participants pourraient y être accueillis, dont plusieurs opposants, comme la municipalité voisine de Beaumont. Le porte-parole de la Coalition Rabat-joie, Yves Saint-Laurent, compte bien y être, même si les interventions pourraient être limitées à 15 minutes au lieu de l’heure habituellement consacrée à ces témoignages.

M. Saint-Laurent juge que le projet de loi privé va à l’encontre des règlements municipaux de Beaumont. Avant l’adoption du projet de loi 204, il compte aussi rappeler que le chef de l’ADQ, Mario Dumont, avait reproché au gouvernement Charest de ne pas respecter toutes les étapes lorsqu’il a dessaisi la Commission de protection du territoire agricole du dossier Rabaska. « C’en est une, étape, et on va voir si M. Dumont parle des deux côtés de la bouche, dit-il. S’il veut absolument que les lois soient respectées, ce projet de loi privé ne devrait pas voir le jour .»

« C’est sûr qu’on n’aura pas gain de cause, mais c’est une tribune pour expliquer la façon dont le projet Rabaska a cheminé, comment la Ville de Lévis n’a jamais consulté sa population », lance Gaston Cadrin, activiste du GIRAM, qui veut aussi être entendu par les élus le 17 décembre.

Du côté de Lévis, on plaide que le projet de loi viendrait « préserver les intérêts de la Ville dans ce qu’on a négocié avec le promoteur », explique le chef de cabinet de la mairesse Danielle Roy-Marinelli, Alain Blanchette. En demandant au gouvernement d’instaurer un régime fiscal particulier, Lévis veut notamment se prémunir à long terme contre une éventuelle contestation du rôle d’évaluation par le promoteur, compte tenu de l’importance des entrées de taxes attendues. Rabaska s’engage à payer à Lévis 7 millions $ par an pendant les cinq premières années d’exploitation du terminal méthanier. Ces taxes augmenteront au fil des ans pour totaliser 11 millions $ par an à compter de la 21e année.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *