Côte du Passage : les citoyens se mobilisent

Par | 13 octobre 2011 |

Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Les citoyens du Vieux Lévis s’organisent pour mener la bataille contre la démolition de trois immeubles de la côte du Passage, dont le sort sera décidé sous peu.

Les 18 et 25 octobre, le comité de démolition se penchera sur le cas de bâtiments qu’un promoteur veut démolir pour les remplacer par des immeubles de condominiums. Le 18 octobre, le comité entendra le promoteur Denys Garant des Immeubles du Passage et aussi les opposants à la démolition du 32-34 et du 36-40, deux bâtiments de la fin du XIXe siècle. Le 25, ce sera au tour du 35-37, qui date de 1828, et qui appartient au même propriétaire, qui est souvent représenté par sa fille, émilie Garant.

Les opposants soutiennent que la disparition de ces trois immeubles défigurera le quartier. Ils jugent que la Ville ne tient pas compte de l’environnement historique dans lequel ils s’inscrivent. Et ils comptent bien faire valoir leur point de vue. Une des porte-parole du groupe, Rose-Lise Lamontagne, a indiqué hier qu’un comité de citoyens s’est formé il y a trois semaines et qu’il se mobilise intensément en prévision des audiences devant les instances de la Ville de Lévis. Le comité s’est doté d’un blogue et d’une page Facebook où « on concentre toute l’information disponible ».

Les citoyens demandent qu’un moratoire soit décrété sur la démolition de bâtiments dans le quartier historique jusqu’à ce que la Ville de Lévis se dote d’outils pour assurer la protection du patrimoine bâti dans son ensemble plutôt que de faire du cas par cas, explique Mme Lamontagne.

Arrondissement historique
Cet été, le député provincial de Lévis, Gilles Lehouillier, avait révélé au Soleil que le Vieux-Lévis était sur le point d’être déclaré arrondissement historique par le ministère de la Culture, et qu’il ne manquait que l’accord de la Ville. à cela, le conseiller municipal Simon Théberge avait répliqué que la Ville était à préparer un plan particulier d’urbanisme (PPU), qui, selon lui, constituait une meilleure avenue à prendre.

Le conseiller du district 10 disait craindre que les contraintes imposées par le statut d’arrondissement ne rebutent les citoyens. Déjà que le Plan d’implantation et d’intégration architectural avait soulevé bien des passions lors de son adoption, soulignait-il.

Mais voilà, le PPU n’a toujours pas vu le jour. Des consultations publiques sont prévues fin octobre, début novembre à ce sujet. Mais l’échéance approche pour les trois bâtiments de la côte du Passage, déplore Mme Lamontagne.

« étant donné la situation, on se sent un peu acculés à appuyer une demande d’arrondissement historique comme M. Lehouillier l’a annoncée. On en est là : un moratoire et la reconnaissance de l’arrondissement historique parce qu’on ne sent pas la volonté politique de vraiment protéger », dit-elle.

L’adresse du blogue du comité de citoyens est cqvl.org.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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