St-Jean-Chrysostome : « Il va y avoir un malheur sur Bélair Ouest »

Par | 31 août 2007 |

Article de Nathalie Saint-Pierre. Le Journal de Lévis.

Plusieurs résidents du chemin Bélair Ouest, dans le quartier Saint-Jean-Chrysostome, s’inquiètent de leur sécurité et de celle de leurs enfants, notamment à cause de l’achalandage élevé de camions lourds et de la vitesse.

« Il va y avoir un malheur sur Bélair Ouest si ça continue. Est-ce qu’on attend que des enfants se fassent tuer? », a dénoncé Jean-Pierre Bolduc, résident du secteur.

Le camionnage lourd, principalement des camions qui vont et viennent des Composts du Québec, dérange les citoyens de ce chemin, qui a déjà été une zone « no truck », il y a quelques années. « En mai, nous avons compté qu’environ 500 à 600 camions par jour circulaient devant nos maisons. Ils roulent trop vite et c’est dangereux pour nos enfants, qui ne vont même plus à bicyclette près du chemin.

C’est aussi une question de bruit, de qualité de vie. Pensez à ceux qui travaillent de nuit et qui doivent dormir le jour! », déplore M. Bolduc, ajoutant que les élus en place ne tiennent pas compte des citoyens du chemin Bélair, et ce, depuis plusieurs années.

Excès de vitesse
Au Service de police de la Ville de Lévis, une étude de circulation a été faite du 8 au 10 mai dernier, avec des plaquettes sur la route, où la limite de vitesse est fixée à 70 km/h. « Tous véhicules confondus, 85% des véhicules qui ont passé roulaient entre 83 et 96 km/h. Nous avons noté 28 véhicules qui roulaient entre 110 et 120 km/h et 340 excédaient de 30 km/ h la vitesse permise », a comptabilisé Alain Gelly, sergent à la division des affaires publiques et des relations à la communauté du Service de police de Lévis. Ce dernier confirme qu’il y a une problématique concernant la vitesse, surtout le jour, entre 6h et 19h. « Il y a beaucoup de gens qui roulent environ 100 km/h, incluant des résidents », a noté M. Gelly.

Il a également mentionné que de nombreux billets d’infraction ont été émis cet été, permettant de constater le non-respect des limites de vitesse dans le secteur. « Plusieurs camions sont pressés, et payés au voyage. Il y aura certainement d’autres opérations à venir cet automne », a précisé le sergent.

Boîtes aux lettres reculées
La vitesse a également incité Postes Canada à prendre des mesures auprès de ses employés qui travaillent dans le secteur. « Nous avons évalué la situation et rencontré chacun des 90 clients du secteur. Les résultats ont aussi été acheminés à la municipalité. Certaines boîtes postales ont dû être déplacées ou nous avons aussi offert d’autres options de livraison aux clients », a expliqué Michel Larouche, porte-parole de la société d’état. Ainsi, 87 boîtes postales du 90 étaient non conformes. Parmi celles-ci, 43 ont été relocalisées et 44 autres clients ont dû changer de mode de livraison.

« Nous avons validé des sites où les gens ont des boîtes postales communautaires pour aller chercher leur courrier », a poursuivi M. Larouche.

Diminution de vitesse ?
Interrogé à ce sujet, le conseiller municipal Guy Dumoulin a mentionné que la vitesse pourrait être réduite à 50 km/h dans le secteur. « La mairesse a rencontré la ministre des Transports concernant cela et il semble que ce sera accepté. Peut-être même que ça pourrait devenir une zone « no truck » », a confié le conseiller. Rappelons qu’un comité de vigilance a été formé l’an dernier. Ce comité regroupe des représentants du Service de police, des élus, des représentants des Composts du Québec et deux citoyens.Du côté de l’entreprise Les Composts du Québec, on nous a mentionné que plusieurs arrivées et sorties avaient lieu dans la grosse période de la saison, soit au printemps et à l’automne. Chaque année, chaque citoyen des chemins Plaisance et Bélair se voit offrir gratuitement une dizaine de sacs de compost pour le jardinage.


Reproduit avec autorisation.

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