Rabaska près d’Ultramar ?

Par | 22 août 2007 |

Source: Le Soleil

Rabaska trouverait bien mieux sa place sur un des nombreux endroits industriels de Lévis que dans sa zone verte, et pourquoi pas sur le terrain vacant situé à côté de la raffinerie d’Ultramar, suggère un groupe de sept producteurs agricoles lévisiens.

L’avocate Guylaine Caron, qui les représente, a déposé devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) une lettre dans laquelle elle affirme que « l’usine projetée, de même que la ligne cryogénique, pourraient s’implanter avantageusement dans le secteur d’Ultramar, tout en éliminant les impacts indus à la zone agricole ».

La CPTAQ doit bientôt statuer de la demande que lui a faite l’administration de Danielle Roy-Marinelli de soustraire quelque 271 hectares à la zone verte de l’est lévisien pour permettre au terminal méthanier de Rabaska de s’y installer. « La démonstration reste à faire qu’il n’y aurait pas de place ailleurs à Lévis pour Rabaska. Il a de fait beaucoup de place dans les espaces industriels existants », a observé le maraîcher biologique Jean Gosselin, notant que le taux de vacance des quelque 15 parcs industriels lévisiens se situe pour l’heure à 44 %.

« Il appartiendra à la Ville de Lévis de démontrer qu’il n’y a pas ailleurs un espace disponible. S’il y a effectivement de l’espace, la CPTAQ pourra rejeter la demande. La loi est explicite à ce propos », a-t-il ajouté.

Pour le groupe de producteurs agricoles, il est clair que le projet de terminal de GNL (gaz naturel liquéfié) tel qu’imaginé est le pire des scénarios pour l’agriculture de l’est lévisien y compris pour les exploitations qui se retrouvent sectionnées par sa route d’accès, par les tracés de son gazoduc de 42 km et par les deux lignes électriques qui le desserviront.

Toujours de l’avis des producteurs, une relocalisation à côté d’Ultramar, sur un site compris entre la raffinerie et la rivière Etchemin, est en revanche tout à fait pensable.

Chez Rabaska, la suggestion des agriculteurs a fait long feu, le porte-parole, Simon Poitras, observant sans plus que tous les sites imaginables ont été examinés « jusqu’au pont de Québec ». « Il est impossible de s’installer à cet endroit », a-t-il tranché, faisant état d’un espace de terrain insuffisant et de l’obligation de construire une autre jetée pour débarquer du GNL.

Chez Ultramar, le directeur des affaires publiques, Michel Martin, s’en est étonné, notant qu’il en entendait parler « pour la première fois ».


Article de Marc St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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