QScale : un immense projet de traitement informatique de 867 M$ à Lévis

Par | 14 juillet 2021 |

Article de Alexandre Bellemare.Le Journal de Lévis.

Maquette du projet à terme (photo 1) – © Courtoisie et  Alexandre Bellemare.

Le président de QScale, Martin Bouchard, accompagné du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Éric Girard, de la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, du ministre responsable des régions du Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches ainsi que ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, du député des Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, et du premier vice-président service aux entreprises du Mouvement Desjardins, Jean-Yves Bourgeois, a dévoilé, le 13 juillet, l’ampleur du projet de son entreprise en traitement informatique en intelligence artificielle qui s’étirera sur huit phases à hauteur de 867 M$ qui arriveront à terme dans les sept prochaines années.

D’emblée, les représentants du gouvernement du Québec présents lors de la conférence de presse ont annoncé un investissement de 90 M$, dont 60 M$ en prêts et 30 M$ en parts de société en commandite au sein de l’entreprise, pour la première phase du projet qui s’élève à 195 M$ et qui devrait être complétée à la fin 2022. Ajoutons que Desjardins Capital a investi 60 M$ supplémentaires dans le projet et que les 45 M$ restants ont été investis par des investisseurs privés.

« Nous amorçons cette grande aventure avec la volonté de hisser le Québec comme chef de file mondial en matière de traitement de données (à haute densité) », a lancé Martin Bouchard.

Le projet QScale, qui verra le jour dans le parc industriel Bernières dans le secteur Saint-Nicolas, consistera à un centre de traitement informatique à récupération d’énergie, c’est-à-dire que l’importante énergie qui sera produite par les ordinateurs de haute performance sera réutilisée, notamment dans un projet de serres agricoles.

« À titre d’exemple, à terme, ce sont 2 800 tonnes de petits fruits, plus de 80 000 tonnes de tomates qui pourraient être produites chaque année avec cette chaleur », a illustré le président de QScale.

À la fin des huit phases de développement, l’entreprise créera 200 emplois, dont le salaire moyen sera de 86 000 $ par année.

Une mission et des clients à l’international
Si Martin Bouchard et ses deux associés, Vincent Thibault et Dany Perron, ont choisi Lévis pour y construire le siège social de leur méga projet, c’est pour la proximité d’une station électrique importante d’Hydro-Québec, des terres agricoles adjacentes au terrain qu’ils ont acquis et le dynamisme de la région. Soulignons que QScale possède l’équivalent de 100 terrains de football en terres agricoles adjacentes à leurs futures installations et que l’énergie que l’entreprise récupérera pourra alimenter leurs serres et plus encore.

Dans le monde, 5 % des gaz à effet de serre proviennent du « cloud et du computing », a indiqué le président de QScale, et ce chiffre tend à augmenter d’année en année.

L’entreprise croit qu’elle pourra attirer des clients du Québec, mais également d’à travers le monde. « Pour donner des exemples de firmes (avec qui on pourrait faire affaire), ce sont les Tesla de ce monde, des Pfizer, on parle de recherche scientifique, d’aéronautique, des entreprises de la finance et les entreprises québécoises qui souhaitent devenir plus performantes au niveau de l’intelligence artificielle et du calcul très poussé », a exposé Martin Bouchard.

Selon André Lamontagne, le projet servira de tremplin important pour Lévis, la Chaudière-Appalaches et la Capitale-Nationale pour le développement futur. « Au-delà du projet, au-delà des emplois qui seront créés, ça va amener Lévis, qui est déjà hyper dynamique, à un autre niveau et mettre des assises pour le futur de développement des secteurs des technologies et de la nouvelle économie », a-t-il souligné.

« Le projet QScale positionnera le Québec comme un leader mondial dans le traitement des données, la valorisation des rejets thermiques et l’intelligence artificielle. C’est une excellente nouvelle aujourd’hui pour la Ville de Lévis, son développement et sa filière agroalimentaire. C’est une décision stratégique pour le Québec, créatrice d’avenir et d’emplois à valeur ajoutée. Lévis est maintenant une référence en la matière », a mentionné, Gilles Lehouillier.


Reproduit avec autorisation.

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