Le démantèlement de la Davie portera un dur coup au transport maritime

Par | 23 décembre 2004 |

Article de Pierre Pelchat. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Le démantèlement du chantier naval des Industries Davie portera un dur coup à l’industrie du transport maritime sur le Saint-Laurent. Selon la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES), qui représente la plupart des entreprises et organismes du transport maritime, la fermeture du plus grand chantier naval au pays forcera les armateurs à faire réparer leurs plus gros navires à Halifax à l’avenir.

« Ce serait dramatique pour nous. Il n’y aura plus de chantier d’importance sur le St-Laurent. Le chantier des Méchins de Mme Verreault est très bien adapté pour les navires commerciaux mais il ne peut accueillir de gros navires. Sur plusieurs centaines de kilomètres, il faudra remorquer les navires », a commenté, hie, le directeur général de la SODES, Marc Gagnon. « En cas d’avaries avec le navire de croisières comme Norvegian Sky, il y a quelques années, il faudra amener le navire à Halifax pour le faire réparer », a-t-il ajouté.

Réparations
Certains auraient espéré qu’advenant une fermeture on puisse conserver des activités de réparations navales à Lévis avec la cale sèche principale qui a été retape au coût de plus de 10 millions$. Pour des raisons financières, ce scénario n’a pas été retenu par le syndic, qui privilégie plutôt la démolition de toutes les installations, la décontamination des terrains et leur vente à des fins résidentielles si un acheteur avec des contrats ne se pointe pas d’ici quelques semaines. M. Gagnon n’a pas été en mesure d’évaluer l’impact réel du démantèlement du chantier naval sur le transport maritime. « L’effet ne se fera pas sentir tout de suite, mais il est clair que ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous », a-t-il affirmé. Il n’a pas pu dire si la fermeture du chantier naval allait entraîner à terme une hausse des primes d’assurances pour les propriétaires de navires qui circulent sur le fleuve. Depuis une vingtaine d’années, le transport maritime est en déclin sur le Saint-Laurent.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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