Les Scies Mercier vers la démolition ?

Par | 4 novembre 2010 |

Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.

Une demande de démolition a été faite pour le bâtiment connu sous le nom Les Scies Merciers inc., situé sur la Côté Fréchette. Quelques opposants se sont manifestés, dont l’ancien président du GIRAM et ancien candidat aux élections municipales dans le Vieux-Lévis, Gaston Cadrin.

Dans un document adressé au secrétaire du comité de démolition et envoyé en copie conforme au Journal de Lévis, M. Cadrin fait savoir son désaccord avec la démolition de Les Scies Mercier inc. Sa lettre fait suite à un avis publié par la Ville de Lévis indiquant une demande d’autorisation de démolition de l’immeuble. Les opposants étaient invités à se manifester.

Pour appuyer sa position, M. Cadrin invoque en premier lieu la valeur historique et patrimoniale du bâtiment. « Le site des Scies Mercier fait partie du paysage, comme bâtiment industriel, depuis au moins 1891, d’ailleurs une affiche encore présente sur le bâtiment en atteste l’historicité (110 ans en 2011) et la fierté de cette ancienneté par le propriétaire actuel, indique-t-il dans son document. De plus, cette industrie, plus que centenaire, a joué un rôle clé dans le développement économique de la zoneriveraine de Lévis-Lauzon, au moment où les chantiers de bois (quai de transformation et d’exportation du bois québécois) étaient encore omniprésents sur les rives du fleuve. De ce fait, cette industrie est au coeur même de l’histoire de Lévis au 19e siècle ».

Il soutient donc qu’il serait plus logique d’affecter ce bâtiment à une vocation d’interprétation des chantiers de bois et des industries connexes que de le détruire. M. Cadrin souligne au passage que Les Scies Merciers inc. est identifié dans le schéma de développement et d’aménagement de la Ville adopté en 2007 et est reconnu comme ayant une grande valeur dans l’inventaire des bâtiments patrimoniaux du territoire lévisien.

De plus, il argue que ce bâtiment est encore utilisé et ne semble pas présenter un état qui commande sa démolition. Par ailleurs, M. Cadrin craint que la disparition de cette structure ne laisse la place à la construction d’un immeuble résidentiel à forte densité qui viendrait cacher les vues sur le fleuve et Québec. « Je réitère ma proposition d’un moratoire sur tous permis de démolition afin que les élus et la population puissent prendre le temps d’analyser et se prononcer sur les éléments patrimoniaux à conserver et le genre de développement futur », termine M. Cadrin.

Du côté de la Ville de Lévis, on indique que le comité de démolition était sensible à l’opinion des opposants et qu’ainsi une rencontre publique serait organisée dans les prochaines semaines. Le comité prendra ensuite sa décision quant à la démolition ou non de l’immeuble.


Reproduit avec autorisation.

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