Minuit moins une pour Davie

Par | 17 juillet 2006 |

Source : Le Soleil

Les négociations houleuses pour le renouvellement de la convention collective du principal syndicat des Industries Davie sont un dangereux frein à la vente du chantier maritime au groupe norvégien Teco, selon le négociateur patronal Stéphane Gaudette.

« Teco commence à trouver périlleux de faire affaires avec un syndicat qui n’est pas flexible sur la question des libérations syndicales », a affirmé M. Gaudette.

La vente n’a pas encore été complétée, entre autres parce que toutes les conventions collectives ne sont pas signées. « Si je n’ai pas de convention, il n’y a pas de vente », a dit M. Gaudette au Soleil. Et il ne reste plus beaucoup de grains dans le sablier, selon lui. Est-il minuit moins une ? « Je me demande même s’il ne reste pas que quelques secondes », répond-il.

Selon le président du syndicat, Richard Gauvin, il y a toujours trois points litigieux dans les négociations sur le renouvellement de la convention collective : les congés fériés, le pourcentage de vacances accordées et les libérations syndicales.

« Pour eux autres (les patrons), il semble que ce sont des grosses choses, a affirmé Richard Gauvin en parlant des points de divergences. Mais pour nous, ce sont de petites choses. C’est minime compte tenu de l’ampleur des contrats potentiels». Il n’a toutefois pas voulu s’attarder aux détails de ces clauses.

Pourtant, jeudi, Stéphane Gaudette affirmait que seule les libérations syndicales étiat facteur de discorde. Hier, il est resté sur ses positions. « Jamis le syndicat ne va dire publiquement que c’est le seul point qui achppe. Car ça va lui faire perdre un levier pour négocier », a-t-il expliqué, en soulignant toutefois les bonnes conditions des écahnges jusqu’à maintenant.

Monsieur Gaudette rappelle que les trois autres syndicats ont accepté les conditions de Teco.

Hier, les ouvriers des Industreis Davie se sont réunis dans l’auditorium du Collège de Lévis pour une séance d’information.

À la sortie des travailleurs, M. Gauvin a tenu à souligner que, depuis le début des discussions, le syndicat a fait plus de 70 concessions. « Si on prend le salaire des employés ici depuis 1995, les augmentations sont de 13 cents par année. Je ne suis pas sûr qu’on soit trop gourmands », ajoute-t-il. M. Gauvin assure que les employés syndiqués sont toujours derrière leur union.

Lorsque Le Soleil l’a joint, le président des Industries Davie n’avait pas été mis au courant du déroulement de l’assemblée. « Ce serait prématuré et innoportun de ma part de commenter pour l’instant », a simplement affirmé Gilles Gagné.


Article de Jean-Nicolas Patoine. Reproduit avec autorisation.

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Un commentaire sur “Minuit moins une pour Davie

  1. Francois

    Il serait temps que ce syndicat comprenne qu’après près de 15 ans de galère, on ne peut cracher sur une si bonne opportunité. Pourquoi est-ce qu’autant de contrat ont échappés à Davie dans les dernières années? Parce que les conditions syndicales trop confortable faisaient en sorte que la compagnie ne pouvait effectuer le travail à un tarif concurrentiel. À protéger des employés profiteurs, on pénalise tout le monde. Il est temps que les employés placent un président de syndicat plus progrssif qui comprendra que tout l’intérêt des employés résident dans leur flexibilité et leur capacité à travailler. Pas dans leurs congés payés.

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