Il faut établir une limite de temps au consortium Rabaska

Par | 16 mai 2008 |

Source : Le Soleil

Une limite de temps devra être tracée au consortium Rabaska au-delà de laquelle il lui faudra remballer son projet, a estimé hier le conseiller municipal lévisien Jean-Claude Bouchard.

« Ce qu’il faut constater, c’est que Rabaska garde en otage une partie importante du territoire de Lauzon et sa population. Il est impensable que cette partie du territoire lévisien demeure gelée pour un projet qui ne se réalisera peut-être jamais. La situation actuelle ne pourra durer indéfiniment », a indiqué le conseiller indépendant de l’est lévisien, qui siège aussi au comité exécutif de Danielle Roy-Marinelli.

Pour lui, l’entrée en scène inopinée de Gazprom à la faveur du tournoi de hockey, cette semaine, est sans plus «une opération marketing» orchestrée par des agences de communication destinée à calmer les actionnaires des entreprises du consortium, de Gaz métropolitain notamment. Des actionnaires, dans l’esprit de M. Bouchard, qui doivent se demander quand ils auront un retour sur les « 50 millions $ » englouties jusqu’à présent dans un projet qui est encore bien loin de pouvoir compter sur un approvisionnement en gaz.

« Cet approvisionnement se matérialisera quand les Québécois seront disposés à payer leur gaz naturel à un prix beaucoup plus élevé, au même prix que les Européens et les Asiatiques. Ce ne sera pas demain la veille », a-t-il évalué.

Dans le propos du vice-président de Gazprom, Alexander Medvedev, et dans une communication écrite de l’entreprise russe, il est apparu que le gaz russe serait disponible en 2014. Dans le même temps, le président de Rabaska, Glenn Kelly, a indiqué que «l es chances que l’on débute la construction du terminal cet été ne sont pas très élevées ».

Pendules à l’heure
De l’avis du président du Giram (Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu), Gaston Cadrin, le propos du vice-président Medvedev a le mérite de mettre les pendules à l’heure quand il indique que le Canada est « la meilleure porte d’entrée pour le marché nord-américain ».

« Rabaska s’en est toujours tenu à certaines restrictions mentales en affirmant que son gaz était destiné au Québec et à l’est ontarien. Les opposants, dont le Giram, ont toujours soutenu que le gaz était destiné aux états-Unis. Il nous donne raison », a noté M. Cadrin.

A son avis, l’entrée de Gazprom dans le décor et son intérêt pour le marché US n’augure toutefois rien de bon du point de vue des opposants advenant la réalisation du projet. « Avec Gazprom, c’est non pas deux réservoirs mais quatre qui pourront être requis pour desservir un marché de l’importance des états-Uni s», a-t-il supputé, évoquant un terminal méthanier agrandi et beaucoup plus actif, qui prendrait beaucoup plus de place dans l’est lévisien qu’initialement démontré.

Protocoles
Dans une intervention sur les ondes d’une radio locale, la mairesse Danielle Roy-Marinelli a indiqué en ce qui concerne Lévis que les ententes et protocoles conclus avec Rabaska tiennent toujours.

Parmi diverses considérations, les ententes Lévis-Rabaska stipulent que le consortium verse 37 500$ par trimestre pour la période précédant la mise en chantier du terminal, ce dont il s’acquitte depuis le 1er juillet 2006. Selon les mêmes accords, c’est 400 000$ par année civile qui échoiront à la ville pendant la construction. Une fois son terminal en exploitation, Rabaska versera 7 millions $ par an dans les coffres municipaux, une somme indexée annuellement.


Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

10 commentaire sur “Il faut établir une limite de temps au consortium Rabaska

  1. Daniel Baillargeon

    Tiens, le conseiller fantôme sort de sa torpeur…À 150 000 par année d’attente, je trouve que la population n’est pas trop mal prise pour le moment !

    Répondre
  2. Anonyme

    Faux. Encore une fois. Rabaska ne fait que rembourser les dépenses que la ville engage relativement au projet…aucune somme de plus n’est versée..vérifier à la Ville de Lévis, c’est ce qu’ils vous diront ou lisez le projet de loi 204 sur le protocole d’entente… Messemble qu’il y a des limites à dire n’importe quoi…à fausser la réalité pour faire valoir son ^point de vue,

    Répondre
  3. ABRACADABRA

    Mais pourquoi s’insurger…cela laisse 2 ans de plus aux irrités du secteur pour vendre leur propriété.

    Répondre
  4. Anonyme

    ces gens là veulent rester à l’endroit qu’ils ont choisi..à l’endroit où ils ont investi…on les chasse contre leur gré. le zonage n’est pas prévu pour ce type d’installation. Je m’insurge parce que Baillargeon a jamais rien deit de vrai sur ce projet là…il lance des fausses informations pour faire valoir son point de vue..comme un enfant d’école

    Répondre
  5. Daniel Baillargeon

    Je m’excuse monsieur l’irrité. Mais pour vous, tout argument contraire aux votres est une fausseté. Je n’y peux rien si la vérité est une exclusivité des opposants.

    Répondre
  6. ABRACADABRA

    Le projet Rabaska, faut dire qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs.

    Répondre
  7. Anonyme

    De dire qu’il entre 150 000$ à la ville de Rabaska, ce n’est pas un argument, c’est un mensonge. Vous faites la différence entre les deux ? Il rentre rien à la ville..si vous dites qu’il rentre 150 000 $ alors qu’en réalité ya rien qui rentre, ce n’est pas un argument, c’est une fausseté… ya une autre manière de le dire ? assez brillant pour comprendre ca ?

    Répondre
  8. Daniel Baillargeon

    Je ne dois définitivement pas être assez brillant… Vous devenez dur à suivre. C’est pourtant écrit noir sur blanc dans l’article que nous sommes en train de commenter: … les ententes Lévis-Rabaska stipulent que le consortium verse 37 500$ par trimestre pour la période précédant la mise en chantier du terminal, ce dont il s’acquitte depuis le 1er juillet 2006. Ca aussi c’est un mensonge ? À moins que vous n’y voyiez un complot de la Ville ? Du journaliste peut-être ? Ceci étant dit, je peux facilement comprendre que des gens du secteur IMMÉDIAT soient contre le projet qui vient perturber leur quiétude. Ce qui m’exaspère cependant, c’est l’attitude des opposants. Attitude dont vous faites ici un bel exemple. Portez vous bien malgré tout.

    Répondre
  9. Anonyme

    Je recommence…encore une fois… Il ne s’agit pas d’un revenu de taxes ou autres de 150 000 $. Des fonctionnaires travaillent à temps plein sur le projet depuis 2006..des firmes conseils sont engagées..des soirées d’informations.. C’EST PLUTÔT UN REMBOURSEMENT DE DÉPENSES..CE QUI DONNE UN NET DE 000000000000000 ! J’en reviens pas..Vous êtes vraiment d’une malhonnêteté intellectuelle dégoutante d’essayer de faire croire que Rabaska donne de l’argent à la ville et que cela aide la ville à s’acquitter de dépenses… Vous n’êtes pas brillant..Vous le dites vous même.

    Répondre
  10. polluee

    projet de pollueurs ! D’un côté on endure les déversements de Ultramar… et de l’autre on va devoir subir ça?? Come on ! Déjà qu’on est allé planter, devant une zone résidentielle calme et tranquille, l’UQAR qui fitte autant dans le décor d’une verrue au milieu du front ! Amenons-en des projets… en dézonant à tour de bras !! Parlez-en à ceux qui habitent dans le secteur où sera Rabaska… comment c’est l’fun habiter en campagne! Prenez donc un peu de cash pour refaire nos routes à la place !!!!!!!!!!!!!!!!

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *