Chantiers Davie obtient un investissement de 10 M $US

Par | 10 décembre 2008 |

Source : Le Soleil

à coups de millions de dollars à gauche et à droite, les Chantiers Davie est à compléter la restructuration financière qui devrait lui permettre de régler ses problèmes de liquidités. Hier, la direction du chantier naval de Lévis a annoncé la conclusion d’un accord avec un nouveau partenaire industriel qui investirait 10 millions $US dans l’entreprise par voie de placement en actions.

Le Groupe Bergen, une société maritime norvégienne, formerait un partenariat avec l’un des principaux clients des Chantiers Davie, Cecon, pour venir en aide à l’entreprise de Lévis qui a perdu, au cours des neuf premiers mois de 2008, 51,5 millions $ en raison de la hausse des prix des métaux et d’une mauvaise planification des travaux à effectuer sur les contrats en cours de réalisation.Cet investissement de 10 millions $US est cependant conditionnel à l’obtention par Davie de garanties de remboursement pour les navires actuellement en construction.

Au cours des derniers mois, la direction des Chantiers Davie s’est affairée à trouver l’argent nécessaire pour la poursuite de ses activités. Elle a d’abord obtenu un prêt de 3,3 millions $CAN de la part d’un autre partenaire norvégien, Offshore Holding. Ses deux principaux clients, Cecon et Ocean Hotels, ont ensuite accepté d’augmenter de 40 millions $US et de 20 millions $US respectivement leur prix pour la construction de leurs navires à Lévis.

Puis, Investissement Québec a accordé aux Chantiers Davie un prêt de 10 millions $CAN. Et finalement, la semaine dernière, le ministre québécois du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Raymond Bachand, s’engageait à prêter 2,7 millions $CAN à la condition d’un engagement du gouvernement fédéral à l’émission de garantie d’exécution des contrats.

Pour conclure l’opération de restructuration, il ne manque donc que le coup de pouce d’Exportation et Développement Canada.

Le moral des 1050 employés du chantier est au beau fixe, estime le président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), Paul-André Brulotte, même si les fournisseurs de l’entreprise – qui craignent de ne pas pouvoir se faire payer – ne livrent plus de nouveau matériel.

« Heureusement, il n’y a pas eu de vague de mises à pied au cours des dernières semaines. Tant qu’il y aura du matériel dans la cour, il y aura du boulot à accomplir.»


Article de Gilbert Leduc. Reproduit avec autorisation.

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