Gazprom songe à investir dans Rabaska

Par | 23 février 2008 |

Source : Le Soleil

Une usine de liquéfaction en construction au Yémen par la pétrolière Total
Photo :Reuters

Non seulement le producteur de gaz naturel russe Gazprom songe à livrer du gaz naturel liquéfié (GNL) à Gaz Métro, mais il prendrait également une participation dans le projet de port méthanier Rabaska.

Selon nos informations, Gaz Métro a offert une participation à Gazprom dans le projet Rabaska. L’état des négociations serait, dit-on, avancé.

Hier, chez Gaz Métro, on marchait sur des oeufs. « Dans l’industrie, ce sont des choses qui se font », a indiqué le porte-parole Frédéric Grégorian, sans toutefois en dire davantage.

Chez Rabaska, le président Glen Kelly soutient que c’est maintenant une tendance dans l’industrie. « Et ce ne serait pas mal vu », a-t-il laissé entendre.

Pour l’heure, Gaz Métro, Gaz de France et Enbridge partagent à part égale une participation dans Rabaska, un projet de terminal méthanier de 840 millions $ à Lévis, sur la rive-sud de Québec.

Jeudi, l’ambassadeur de la Russie au Canada, Georgiy Mamedov, a indiqué que Gazprom pourrait fournir du GNL à Gaz Métro. Une annonce pourrait survenir en mai, a-t-il dit. « Vous allez en avoir et il semble que ce sera Gaz Métro », a confié l’ambassadeur en marge d’une conférence tenue dans la métropole, coupant ainsi les aspirations de Petro-Canada d’obtenir du gaz russe pour son projet de terminal à Gros-Cacouna.

Le président de Rabaska dit décoder des propos du diplomate russe des nouvelles encourageantes. « Pour nous, c’est positif. Les négociations se poursuivent. »

Rabaska affirme être en pourparlers avec Gazprom, mais aussi avec d’autres fournisseurs potentiels. « On aimerait démarrer nos activités le plus tôt possible, soit en 2011 », fait valoir Glen Kelly.

Annuellement, le port méthanier Rabaska prévoit traiter 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit environ 500 millions de pieds cubes par jour.

Pas avant 2014
Il faut dire que si l’entente avec Gazprom va de l’avant, le gaz naturel russe ne sera pas disponible avant 2014. Il proviendrait du gisement de Shtokman, sur la mer de Barents, dont les réserves sont évaluées à plus de 3800 milliards de mètres cubes.

Dans Shtokman, les sociétés Total (France) et StatoilHydro (Norvège) détiennent 49 % des parts dans la Shtokman Development Company, une société détenue à 51 % par Gazprom. Cette société dirige la première phase de travaux de développement du réservoir Shtokman, dont les coûts sont estimés à plus de 10 milliards $US.

Au cours des prochaines années, Gazprom et ses partenaires prévoient construire une usine de liquéfaction du gaz naturel. Cette usine alimenterait les navires méthaniers en GNL qui, par la suite, emprunteraient la mer Arctique et l’océan Atlantique avant d’entrer dans le golfe et le fleuve du Saint-Laurent pour s’amarrer au quai de Rabaska.


Article de Pierre Couture. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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