Trop d’embauches à la Ville de Lévis ?

Par | 13 février 2008 |

Source : Journal de Lévis

Lors du Conseil municipal du 4 février dernier, un citoyen a demandé à la Ville de cesser d’engager de nouveaux employés, affirmant que les fusions municipales devaient entre autres viser à réduire les dépenses et non les augmenter. à cela, la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, a répondu que les postes étaient créés selon les besoins de la municipalité. Elle a affirmé que c’est le gouvernement qui avait présenté les fusions ainsi. Pour aller dans ce sens, les trois conseillers municipaux Alain Lemaire, Isabelle Demers et Jean Girard ont voté contre deux créations de postes, soit celui de préposé à la comptabilité au service des travaux publics et celui de commis-secrétaire au service sociocommunautaire.

Selon les rapports financiers remis au Ministère des Affaires municipales et des régions, le nombre d’effectifs de la Ville de Lévis en 2006 s’élevait à 1018 employés, soit une augmentation de 59 par rapport à l’année précédente et pour 2007, le nombre grimpait à 1059 employés soit une augmentation de 41 employés. Les chiffres pour 2008 ne sont pas encore connus et le conseiller municipal Alain Lemaire en a fait la demande en décembre dernier. La mairesse lui a affirmé que d’ici une ou deux semaines, il devrait avoir la réponse à sa question.

Dans le budget présenté pour 2008, il est prévu une augmentation des sommes allouées pour la rémunération totale des employés de la Ville de Lévis de 7,8M$, ce qui fera grimper la facture pour les salaires à 75,9M$ comparativement à 68,1M$ en 2007, soit une hausse de 11,4%. M.Lemaire s’inquiète donc du rythme d’embauche. « On ne peut pas continuer à créer 50 postes par année, ça fait déjà 100 personnes de plus en deux ans », a-t-il mentionné. « Les postes sont peut-être pertinents, mais il faut regarder globalement, car il y en a qui vont prendre leur retraite », soutient-il. « En plus, s’il s’agit de postes permanents, les gens sont engagés pour 30-35 ans ». De plus, M.Lemaire soutient que la Ville va à contresens des autres grandes villes fusionnées.

« Alors que Montréal et Québec tentent de diminuer leur masse salariale, nous, on fait l’inverse en l’augmentant », soutient-il. En effet, La Ville de Montréal planifie actuellement l’élimination de 1000 postes en trois ans, ce qui procurera à la ville des économies d’environ 20M$ par année. La Ville de Québec, quant à elle, a récupéré 5,8M$ dans sa masse salariale l’an passé.


Article de Marilyn Préfontaine. Reproduit avec autorisation.

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