Projet de Boîte à science: des citoyens préfèrent leur parc

Par | 4 février 2008 |

Source : Le Soleil

Le projet de Boîte à science consiste à construire un centre d’exploration des sciences de 40 millions $ dans la partie est du parc des Chutes-de-la-Chaudière. La première pelletée de terre est prévue pour 2009.
Photothèque Le Soleil

C’est un beau projet que celui de la Boîte à science, mais le parc lévisien des Chutes-de-la-Chaudière n’est pas le bon endroit pour l’installer, estime le président du groupe des Amis du parc des Chutes-de-la-Chaudière, Jacques Demers.

« Le parc des Chutes-de-la-Chaudière est un endroit naturel unique. C’est entre autres le seul site en Amérique du Nord qui témoigne d’une occupation continuelle depuis 9000 ans. C’est aussi un espace public qui appartient au public », a indiqué M. Demers à grands traits à l’occasion d’un entretien.

« Nous ne renonçons pas à faire fléchir les autorités municipales. Nous sommes déterminés à faire en sorte que le parc reste intact », a-t-il ajouté, évoquant les récents appuis de la Société historique de Saint-Nicolas et du Conseil des monuments et sites sur lesquels son groupe s’est basé.

Ce projet de la Boîte à science, c’est celui de construire un centre d’exploration des sciences de quelque 40 millions $ dans la partie orientale du parc, entre l’autoroute de la Beauce et la rivière Chaudière, dans le quartier de Charny. L’idée générale, c’est d’y créer une base régionale d’exploration pour les familles en matière d’actualité scientifique, de développement durable, d’innovation, etc. Le projet en est pour l’heure au stade de la conception, des architectes planchent sur des esquisses et les gens de la Boîte à science multiplient les visites d’autres centres, en Europe et au Canada, pour se faire une tête.

Les échéanciers indiquent une pelletée de terre en 2009 et une ouverture officielle en 2011.

« Trois sites ont d’abord été identifiés pour réaliser le projet, soit ceux de l’Aquarium, du Vieux-Port et du parc des Chutes-de-la-Chaudière. C’est la Ville de Lévis qui a fait les premiers pas », a noté Agathe Fradette, porte-parole de la Boîte.

Il y a une huitaine, à l’occasion de sa visite à la mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli, le nouveau maire de Québec, Régis Labeaume, a jugé « intelligent » le choix de la tête des ponts et du parc. Du même souffle, il s’est engagé à verser 150 000 $ dans la cagnotte du projet.

Mais, comme les Amis du parc, le conseiller municipal et ancien maire de Charny Alain Lemaire, n’est pas d’accord.

« Si le choix du site d’implantation s’était porté sur les plaines d’Abraham, est-ce que cela aurait été accepté ? à l’évidence, la réponse aurait été non», a-t-il observé.

« Déjà, le parc est saturé. Ce n’est pas parce que le projet de la Boîte à science n’est pas un beau projet. Ce qu’il faut comprendre, c’est que sa réalisation signifierait à toutes fins utiles la mort du parc», a soutenu M. Lemaire, qui suggère l’implantation du centre scientifique un peu plus au sud sur la 73, à la hauteur de la sortie suivante du parc, où un bel espace « est disponible ».

De l’avis des Amis du parc, il y aurait lieu également de regarder dans Desjardins, où le centre pourrait prendre place, selon Jacques Demers, aux côtés du Centre de congrès et du Campus Lévis, voire du côté de l’aquarium, à Québec.

à l’hôtel de ville, le chef de cabinet de la mairesse Danielle Roy-Marinelli, Alain Blanchette, a noté que l’administration municipale est au fait « des préoccupations » qui se font jour. Et que la Boîte à science est consciente des enjeux.

Il est toutefois apparu dans le propos de M. Blanchette que la charrue a encore l’essentiel de son sillon à tracer.

« La volonté est toujours là. Il reste à définir le comment. Le comité de gestion du plan directeur du parc planche sur le projet et le résultat de ses travaux seront connus au printemps », a-t-il expliqué.

« La présidence du comité est assumée par Anne Ladouceur (numéro deux de l’administration). Innergex, qui contribue financièrement au parc, y a également sa représentante. Le groupe des Amis du parc y siège également. Il est bien clair que leurs préoccupations seront prises en compte », a-t-il conclu.


Article de Marc St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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2 commentaire sur “Projet de Boîte à science: des citoyens préfèrent leur parc

  1. Daniel Baillargeon

    Coudonc, il vont toujours ben pas rasé le parc ! C’est un plus qui cadre très bien avec l’orientation actuelle. Les deux projets sont complémentaires et je me vois très bien amener ma famille faire un tour à la boîte à science et finir la sortie par un pique-nique au parc. Et puis si ca peut déplacer la population nocturne de cet endroit…

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  2. Carol

    Coudonc, il vont toujours ben pas rasé le parc ! Vous oublier que nous somme dans une culture de l’automobile, et donc il faudra prévoir à la construction de cet édifice a cet endroit un stationnement supplémentaire, vous pensez quel terrain vont-il utiliser d’Après vous ?! Tous dépendamment du gabarit de cet édifice !

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