Lévis dépense 569 000 $ pour un nouveau site Web

Par | 24 septembre 2012 |

Source : Le Soleil

La Ville de Lévis dépensera un demi-million de dollars pour rénover de fond en comble son site Web. Et même après, la refonte ne sera pas terminée…

Personne ne contestera le fait que le site Internet de la Ville de Lévis, mis en ligne en 2005, a besoin d’un sérieux rafraîchissement. « Il ressemble trop à un index et, en plus, il utilise une technologie désuète qui nous oblige à faire affaire à notre fournisseur chaque fois qu’on veut faire du développement », explique Christian Brière, directeur des communications de la Ville.

Avant de lancer la refonte, les gens des communications et de l’informatique ont fait une tournée des services, un sondage auprès de la population et des visites dans d’autres villes.

Le chantier Web a été lancé cet été et, si tout va bien, le nouveau ville.levis.qc.ca sera dévoilé l’été prochain.

Le projet est d’envergure, convient Christian Brière. Et la facture le sera tout autant. L’administration Roy Marinelli a prévu 569 000 $ dans son programme triennal d’immobilisations.

Déjà, la Ville a octroyé le 2 avril, après appel d’offres, un contrat de tout près de 100 000 $ à l’entreprise Conseils Atelya inc. Elle obtient ainsi les services d’un chargé de projets trois jours par semaine, durant une année.

La municipalité a aussi donné un contrat de 46 500 $ le 26 juin à Nurun pour la conception graphique du site Internet.

Et lundi dernier, la firme Libéo inc. a obtenu le contrat de 130 000 $ pour la réalisation technique du nouveau site.

La Ville a donc déjà engagé des dépenses de plus de 276 000 $. Il reste à embaucher un rédacteur Web pour rédiger environ 200 pages de contenu ainsi qu’un intégrateur Web, celui qui réunit et assemble les différents éléments qui composent un site.


Nouveaux contenus
Dans le cadre de sa refonte, Lévis achète un logiciel de gestion de contenu qui permettra à un employé municipal formé – et non plus seulement à un programmeur – de faire des mises à jour du site.

Le nouveau site Web comprendra de nouveaux contenus, comme les règlements de zonage, plus de formulaires, une carte interactive. Le module d’inscription aux loisirs sera toujours présent.

Mais la Ville de Lévis n’aura pas pour autant un site « transactionnel », où le citoyen pourrait payer un constat d’infraction, par exemple. Pas encore. « Le transactionnel, c’est un autre volet et il n’est pas couvert par le projet de refonte », indique Christian Brière.

Dans les normes
Le demi-million de dollars qui sera dévolu à la refonte frappe l’imaginaire. Mais selon les consultants interrogés par Le Soleil, le montant n’est pas hors norme pour un site Web de municipalité.

« Il y a des sites Web de ministère qui peuvent coûter un million de dollars à refaire », fait remarquer Carl-Frédéric De Celles, dont la compagnie iXmédia, comme Libéo, fait du développement de sites Web. « Ce qui m’étonne, c’est qu’ils sont encore à mettre de l’argent dans l’informationnel, alors qu’on serait rendu au transactionnel. »

Nicolas Roberge, président de l’agence Web évollia, qualifie le projet lévisien de « dispendieux, mais réaliste ». « Les projets gouvernementaux et municipaux s’imposent des méthodologies de travail plus longues, avec un processus d’approbation plus lourd, et ça fait grimper le coût du projet », fait-il remarquer.

Le conseiller municipal Yves Chassé a travaillé de près à l’élaboration du site Web de la Ville de Sainte-Marie, en Beauce, il y a près de 10 ans.

Déjà, à l’époque, la petite ville beauceronne de 12 000 habitants avait dépensé 100 000 $ en trois ans pour son site Internet. Et depuis, elle investit au moins 20 000 $ chaque année pour le mettre à jour.

« Au début, les gens ne comprenaient pas trop pourquoi on devait investir dans le Web, se rappelle le conseiller Chassé. Mais ça a tellement facilité l’accès aux documents publics pour les citoyens et aussi le classement des documents. »


Article de Isabelle Mathieu. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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