Source: Le Soleil
Cette fois, Lévis a décidé de sévir contre un promoteur qui a illégalement abattu des dizaines d’arbres dans le secteur de Saint-Nicolas. La première fois, Jean-Guy Turcotte s’en était tiré, mais après des plaintes de citoyens en fin de semaine, la Ville en a eu assez et lui a remis mardi des constats d’infraction.
M. Turcotte a toujours prétendu qu’il avait les permis nécessaires pour couper les arbres, ce que réfute Lévis. « Il donne une extension un peu trop large au certificat de remblayage qu’on lui a émis le 28 août », explique André Roy, adjoint à la direction des communications.
Pas de bonne foi
Cet automne, M. Turcotte a rasé 3000 m2 d’arbres de son terrain à proximité du chemin Forestier. Lévis avait accepté de ne pas sévir parce que le promoteur plaidait la bonne foi. Pas cette fois.
D’autant que M. Turcotte n’a fait «aucune démarche auprès de la Ville pour obtenir un permis de développement domiciliaire», révèle M. Roy. Or, ce permis est nécessaire pour permettre l’abattage de masse. La Ville était à déterminer, mardi après-midi, le montant des amendes et si elles s’adressent à une personne (maximum de 500 $ par infraction) ou à une entreprise (maximum de 1000 $ par infraction).
André Roy concède qu’à terme, il y aura un développement résidentiel dans ce secteur. Mais ce n’est pas une raison pour que le promoteur agisse à sa guise. « Il imagine peut-être dans sa tête que ça suffit, ce n’est pas le cas ».
La semaine dernière, les résidants de ce secteur ont manifesté leur mécontentement au conseil d’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière Ouest. Ils se disent préoccupés par les nombreux projets de développement à Lévis et souhaitent que ceux-ci se fassent dans le respect des règlements et de la protection des boisés.