Projet de l’oléduc Saint-Laurent : un obstacle de moins sur la route d’ Ultramar

Par | 19 juin 2009 |

Source: Le Soleil

Un obstacle de moins se dresse sur la route d’Ultramar qui veut construire un oléoduc souterrain de 238 kilomètres reliant la raffinerie Jean-Gaulin, de Lévis, à son centre de distribution de Montréal-Est. Toutefois, ce n’est guère avant la fin de 2010 que les travaux de construction de l’oléoduc Saint-Laurent devraient commencer.

Le 10 juin dernier, le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a rejeté l’appel interjeté par trois citoyens de Saint-Hyacinthe et de Lyster qui prétendaient que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) avait erré en droit en donnant son accord au projet de près de 300 millions $ d’Ultramar. En juin 2008, la CPTAQ avait déterminé que 99,98 % des superficies visées par le projet seraient toujours utilisables pour l’agriculture une fois les travaux complétés. Elle n’émettait que quelques conditions, notamment l’enfouissement de l’oléoduc à une profondeur de 1,6 mètre plutôt que de 1,2 mètre en milieu cultivé.

« C’est une bonne nouvelle », a indiqué le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales d’Ultramar, Louis Forget, au sujet du verdict rendu par le TAQ. Si cet obstacle vient d’être franchi, la pétrolière n’est pas encore au bout de ses peines. En effet, la CPTAQ a rendu en juin 2008 une décision favorable sur le tracé de l’oléoduc pour 28 des 32 municipalités touchées par le projet. Il lui restait à faire l’analyse du dossier et à rendre une décision pour les sections de l’oléoduc se trouvant sur le territoire de la ville de Lévis et de trois municipalités de la Vallée du Richelieu.

Dans le cas de Lévis, la CPTAQ a tenu des audiences publiques à la mi-avril et devrait faire connaître sa décision au début du mois de juillet. Pour ce qui est des trois autres municipalités, la commission vient tout juste de prendre connaissance du dossier. Reste à voir s’il y aura des audiences publiques. Une fois que les décisions de la CPTAQ auront été rendues, il se peut que des citoyens s’y opposent et fassent appel, à leur tour, au TAQ.

« Il faut être patient, au Québec, pour réaliser des projets », a lancé M. Forget en rappelant que le projet de l’oléoduc Saint-Laurent avait été annoncé en février 2005. « Nous savions, au départ, que ça allait prendre du temps. Le pipeline traverse 32 municipalités et nous devons demander des droits de passage à près de 700 propriétaires sans compter les exigences imposées par les lois fédérales et provinciales. Nous nous étions donné un échéancier de trois ans pour compléter le tout. Quatre ans plus tard, nous sommes encore loin de commencer à penser à la construction », a déclaré M. Forget en signalant que des ententes avaient été conclues avec 70 % des propriétaires terriens.

Par ailleurs, selon Louis Forget, ce n’est pas avant 2010 ou 2011 qu’Ultramar va décider si elle va remettre sur les rails son projet d’expansion de 1,5 milliard $ de la raffinerie de Lévis. Le contexte économique actuel n’est pas propice à un tel investissement, a -t-il souligné.


Article de Gilbert Leduc. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *