Pleins feux sur Lévis (III) – « Lévis ne cherche pas de modèle ! »

Par | 6 juin 2009 |

Article de Ian Bussières. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication sur ce blogue.

La mairesse de Lévis, Daniel Roy Marinelli, ne passe pas par quatre chemins lorsqu’on l’interroge sur l’avenir de sa ville. « Lévis ne cherche pas de modèle ! On est en train d’en devenir un! » lance-t-elle en référence à l’essor de la métropole de la Rive-Sud à la suite du regroupement réussi de 2002.

« Même s’il y a eu quelques référendums, la fusion s’est faite avec beaucoup moins de contestation, car les maires des 10 ex-villes ont travaillé de concert avec le ministère afin de perdre le moins d’acquis possible », explique la mairesse, qui concède cependant qu’il a fallu un peu de temps avant que la population du gigantesque territoire de 444 km carrés ne s’adapte à la nouvelle réalité.

« Ce n’est pas toujours facile de devenir citoyen d’une grande ville ! Certains ont eu l’impression de perdre le contact avec leurs élus, car, dans une petite municipalité, ils appelaient à l’hôtel de ville et avaient immédiatement réponse à leurs questions. Le développement de nos services à la clientèle est d’ailleurs l’un des éléments qui fait que la morosité envers la fusion est en voie de disparition », poursuit-elle.

Grands projets
Mme Roy Marinelli ajoute que les belles réalisations et les grands projets de la nouvelle ville ont amené des citoyens de partout à Lévis à se les approprier et à en retirer une fierté.

« Les gens sont fiers d’avoir un centre des congrès, un stade de soccer intérieur et une glace olympique sur la Rive-Sud », fait-elle remarquer en prenant bien soin de souligner que ces infrastructures étaient bien réparties sur l’ensemble du territoire au lieu d’être situées dans le même secteur. « Avant, les gens de l’est et de l’Ouest avaient souvent l’impression que les autres en avaient plus qu’eux, mais maintenant ils ont l’assurance d’avoir un traitement équitable sur l’ensemble du territoire. Le stade Honco a beau être à Charny, pour les gens de partout à Lévis, il est chez eux! » illustre-t-elle.

Avec Québec
Misant toujours sur l’esprit de collaboration qui a mené à la réussite des fusions, la mairesse se fait également une fierté du fait que sa ville entretienne d’excellentes relations avec sa grande soeur située de l’autre côté des ponts.

« C’est très important ! Je pense que les citoyens de Québec et de Lévis ont le goût d’avoir deux villes, deux maires qui s’entendent bien. Ils ne veulent plus de guéguerres. Notre marque de commerce, c’est la collaboration et la coopération. »

Elle ne peut toutefois s’empêcher de sourire lorsqu’on lui rappelle les commentaires de John R. Porter, ex-directeur du Musée national des beaux-arts du Québec, lors du colloque Vision 2025. Celui-ci avait déclaré qu’il verrait bien Québec et Lévis regroupées en une seule ville d’ici une quinzaine d’années.

« Les gens de la Rive-Nord peuvent bien rêver d’avoir Lévis avec eux, mais je ne pense toutefois pas qu’on en soit rendus là. Je ne suis pas sûre que la population soit intéressée par d’autres fusions! Cependant, nous allons continuer de collaborer, entre autres pour mieux agencer nos systèmes de transport en commun », conclut-elle.


Reproduit avec autorisation au moment de la publicationsur ce blogue.

Catégorie(s) : Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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