« Déclic » pour le virage compost à Lévis

Par | 9 août 2011 |

Article de Valérie Gaudreau. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Les gens de Lévis ont rapidement pris l’habitude de composter leurs restes de table. Quatre mois après le début de la collecte des matières organiques, le volume des bacs de compost est même au-delà des objectifs.

« Jusqu’à maintenant, on a collecté 2000 tonnes de résidus alimentaires. On se croise les doigts, mais on avait un objectif de 4000 tonnes la première année. C’est très positif », explique Christian Paré, chef du service des matières résiduelles de la Ville de Lévis.

Sans dresser de bilan officiel, il estime que les gens de Lévis ont eu une sorte de « déclic » pour prendre le virage compost. « Ça se passe très bien. Mieux que ce à quoi on s’attendait », dit-il.

Depuis le 11 avril, les Lévisiens peuvent mettre leurs restes de table dans les bacs où ils plaçaient déjà leurs résidus verts, comme des feuilles mortes, des branches ou des surplus de gazon. De tous les aliments, seuls la viande crue et les fruits de mer ne sont pas permis.

L’objectif total était de composter de 5000 à 6000 tonnes de résidus verts et alimentaires en un an. « Pour l’instant, on s’enligne plus vers 9000 ou 10 000 tonnes », poursuit M. Paré.

La Ville estime que les deux tiers des citoyens ont ajouté des résidus alimentaires dans leur bac. Et M. Paré, qui pilote le virage vert de Lévis depuis plusieurs années, se dit aussi surpris par la qualité des matières retrouvées dans le bac consacré au compostage. « Il y avait très peu de sacs de plastique. On en a trouvé dans seulement 4 % des bacs », se réjouit-il.

« La majorité des gens se sont habitués. Ils sentent qu’ils font une action positive et ne retourneraient pas en arrière. »

En fait, Christian Paré indique que les citoyens ont été plus préoccupés par l’autre habitude à prendre depuis le début de la collecte des matières compostables : celle de sortir ses vidanges deux fois moins souvent.

Des questions sur les vidanges
« On a eu plus de questions sur la collecte des déchets aux deux semaines que sur la collecte des bacs bruns, dit-il. Certaines personnes ont été surprises, même si on l’a annoncé depuis plus d’un an », poursuit M. Paré en soulignant l’importance de bien expliquer ces changements qui touchent la vie quotidienne des citoyens.

La prochaine campagne de la Ville de Lévis en prévision de l’automne sera d’ailleurs d’informer les gens pour qu’ils placent leurs feuilles mortes dans des sacs en papier plutôt que dans de gros sacs en plastique orange. « Les sacs de papier de grande dimension contiennent la même quantité. Les gens pensent que les sacs de papier vont déchirer, mais on a fait des tests », avance M. Paré. Il reconnaît que des sacs en papier sont plus coûteux. Mais là encore, il croit que les gens prendront le virage. Pourvu que les Lévisiens puissent dénicher de tels sacs facilement.

« On a approché toutes les entreprises, quincailleries et pharmacies pour s’assurer que les gens n’auront pas de problème à en trouver sur le marché. Tout est en branle. »


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Environnement,  Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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