Un sous-sol encombré à Lévis

Par | 5 juin 2007 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

D’ici à trois ans, ce ne sont pas que le pipeline d’Ultramar et le gazoduc de Rabaska qui passeront dans le sous-sol lévisien, mais aussi l’ouvrage de TQM (TransQuébec et Maritimes) destiné à desservir le port méthanier d’énergie Cacouna.

Les intentions de TQM de relier le complexe méthanier d’énergie Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent, à la tête de son réseau gazier, à Saint-Nicolas, Lévis, ont été expliquées aux Lévisiens à l’occasion de rencontres publiques, hier.

Fonctionnel dès 2010
« L’échéancier prévoit une mise en service de l’ouvrage fin 2010. Celle-ci coïncide avec le début de l’exploitation du port méthanier d’énergie Cacouna », a succinctement observé Philippe Batani, à l’occasion d’un entretien accordé au Soleil.

C’est un vaste projet que celui d’AccèsEst Gazoduc TQM. Il est question d’une conduite souterraine de 230 km, de doubler la conduite sous-fluviale à Saint-Nicolas, d’un ouvrage conçu pour transporter quotidiennement 500 millions de pieds cubes de gaz, d’un investissement de 740 millions $. Mais les experts de l’entreprise sont encore loin d’un tracé précis. Ils travaillent plutôt à partir d’un corridor s’étendant dans l’axe du littoral sud du Saint-Laurent, de Cacouna à Lévis. Un corridor délimité selon une kyrielle de critères, notamment en fonction des routes, des lignes électriques, des chemins de fer, des lignes de lots, etc.

« TQM en est au début du développement de son projet », a noté M. Batani, précisant que les consultations permettront de déterminer des choix de variantes, puis ultimement d’optimiser un tracé final.

Tenir compte des résidants
Avant d’y arriver, TQM aura tenu compte des gens qui résident sur le territoire qu’ils entendent traverser, mais aussi de l’environnement et des milieux sensibles qui le ponctuent, les érablières et les lieux humides notamment.

Comme c’est la règle, il est aussi question d’un train de mesures destinées à dédommager les propriétaires qui devront céder des droits de passage et des servitudes.

Jusqu’à présent, l’équipe de M. Batani a rencontré pas moins de 50 élus et administrateurs municipaux et quelque 300 résidants des localités que le projet traversera éventuellement.

Selon l’échéancier qu’il s’est fixé, le développeur entend plancher d’ici à novembre sur son étude d’impact, déposer ses demandes au ministère de l’Environnement et à l’Office national de l’énergie (ONE) en décembre, passer au crible du processus d’examen public à l’automne 2008 et obtenir les feux verts quelque part à l’été ou à l’automne de l’année suivante. Quitte à enclencher la construction fin 2009.

Tout cela est néanmoins tributaire d’un « oui » gouvernemental au projet d’énergie Cacouna, lui aussi en attente d’un décret, comme Rabaska.

Aujourd’hui, TQM rencontre les résidants de la côte de Bellechasse, à Saint-Michel. Elle termine sa consultation à Sainte-Anne-de-la-Pérade demain.


Reproduit avec autorisation.

Un commentaire sur “Un sous-sol encombré à Lévis

  1. Carol

    Si ça continu comme cela, on aura d’ici peu un dépot souterrain de déchet nucléaire !!! En plus des lignes d’hydro qui pollue le paysage, on aura ces tuyaux qui s’Ajouteront.

    Répondre

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