Usine non conforme : La CPTAQ émet un préavis pour l’usine de séchage de grains

Par | 30 janvier 2008 |

Article de Marilyn Préfontaine. Le Journal de Lévis.

La commission de la protection du territoire agricole confirme que l’usine de séchage de grains fait partie de la zone agricole de la municipalité de Lévis et est en conséquence assujettie aux dispositions de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricole qui interdit toute forme d’utilisation à une fin autre que l’agriculture de sa superficie ou d’une partie quelconque de celle-ci.

Après une première étude des éléments du dossier, la CPTAQ affirme que «dans ce contexte, nous sommes d’opinion que la construction et l’exploitation du centre de séchage par Centre de Grains SN inc. auraient nécessité une autorisation préalable de la commission puisque ni la construction ni l’utilisation de l’ouvrage ne constitue de l’agriculture ou des activités agricoles au sens de la loi.» Au moment de mettre sous presse, la Ville de Lévis n’avait pas encore pris de décision, mais plusieurs plans avaient déjà été élaborés selon les différentes situations possibles. Depuis la construction de cette usine à Ste-étienne, des résidents affirment avoir vécu un véritable cauchemar. « Même en gardant nos fenêtres hermétiquement fermées, nous n’étions plus capables de dormir », soutient le porte-parole des résidents, Jean-Luc Racine.

Pour remédier à cette situation désagréable, plusieurs plaintes ainsi qu’une pétition de plus de 200 noms ont été déposés. Plaintes à lesquelles aucune suite n’a été donnée, selon M.Racine.

Lors de la séance du conseil de ville du 21 janvier dernier, M.Racine a exposé le fait que leur conseiller municipal, Philippe Laberge n’aurait pas mis ses collègues au courant du dossier. Selon le porte-parole des résidents, tout semble pointer vers un conflit d’intérêts; M.Laberge aurait déclaré publiquement avoir fait sécher son propre grain à l’usine à qui il avait accordé un permis d’implantation par le biais du bureau de l’urbanisme de son arrondissement.

Par une lettre écrite à la ministre des Affaires municipales et des Régions, Nathalie Normandeau, les citoyens réclament donc une enquête entre autres, sur la façon dont sont émis les permis au bureau de l’urbanisme de l’arrondissement concerné et sur la nature des intérêts du conseiller municipal Philippe Laberge dans l’implantation de cette usine de séchage.

Les résidents ont également demandé lors du conseil, la démission de leur conseiller à titre de président de l’arrondissement et réclament aussi que l’usine disparaisse totalement de leur environnement. Pour la mairesse de Lévis, la démolition n’est pas une option possible. Elle soutient qu’il faut respecter les droits des deux parties et trouver des solutions afin que les citoyens aient droit à la quiétude et que l’entreprise voit aussi ses droits respectés.

De son côté, Philippe Laberge affirme qu’il aurait préféré que l’entreprise et les citoyens en viennent à un terrain d’entente au lieu d’en arriver à toutes ces procédures.


Reproduit avec autorisation.

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