Du développement sans autorisation : Lévis embarrassée

Par | 22 janvier 2008 |

Article de Jean-François Racine. MédiaMatinQuébec.

Deux dossiers concernant des permis et des autorisations ont plongé l’administration municipale de Lévis dans l’embarras, hier soir.

D’abord, à Saint-Rédempteur, des centaines de citoyens devront vraisemblablement prendre leur mal en patience, puisque les problèmes de circulation risquent de s’aggraver dans le secteur.

Au cours des dernières semaines, un promoteur privé aurait déjà amorcé, sans obtenir les autorisations nécessaires, des travaux en vue d’un nouveau développement résidentiel près de la rue Lapointe. Quelque 320 terrains seraient offerts dans ce quartier. « M. Dubois n’est pas autorisé à construire. Il mentionne que je lui ai donné les autorisations. C’est faux », a dit le directeur général, Jean Dubé. « Sincèrement, vous me l’apprenez. Je ne suis pas au courant. Nous allons faire des vérifications. S’il y a des choses illégales, nous allons y voir », a reconnu la mairesse, Danielle Roy-Marinelli, en réponse à un citoyen.

Problèmes de circulation
« Deux conditions sur cinq ne sont pas respectées, dont celle touchant les problèmes de circulation », a protesté la chef de l’opposition, Isabelle Demers. En novembre, une pétition de 1400 noms avait été déposée au conseil municipal afin de trouver des solutions aux bouchons trop fréquents.

Invoquant des problèmes majeurs aux heures de pointe, les contribuables demandent depuis des mois à la Ville de Lévis et au gouvernement du Québec de faire des travaux pour accélérer leurs déplacements près du viaduc de la 1re Avenue.

« J’en veux du monde autour. Je ne suis pas contre le développement, mais pas n’importe comment. La mairesse se fout de 1400 citoyens. Ce n’est pas Lévis inc. ici », affirme Sylvain Godbout, propriétaire du restaurant Casa Smoked Meat, sur la 1re Avenue. Ce dernier a aussi exigé la formation d’un conseil de quartier.

Démission réclamée
Par ailleurs, un groupe de citoyens de Saintétienne a formulé une plainte officielle à la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, concernant l’implantation irrégulière d’une usine de séchage de grain près de la rivière Beaurivage. Le porte-parole, Jean-Luc Racine, réclame la démission du conseiller Philippe Laberge, un ex-agriculteur membre de l’équipe de la mairesse, qu’il accuse d’être en conflit d’intérêts dans le dossier.

Les résidants se plaignent notamment du bruit trop élevé et des résidus industriels. La Ville de Lévis aurait accordé un permis au propriétaire, Jean-Guy Sylvain, pour la construction de quatre silos. « Il ne respecte pas son permis », a affirmé Isabelle Demers. Cette fois encore, la mairesse Roy-Marinelli a dit que des vérifications seraient faites.


Reproduit avec autorisation

Un commentaire sur “Du développement sans autorisation : Lévis embarrassée

  1. Olivier

    Merci pour l’article, et bien pour le développement, je ne vois pas le problème, mais je ne replace pas vriament c’est où… j’aimerais qu’on commence à construire en hauteur et à densifier, mais il faut croire que les valeurs de la majorité des gens d’ici est d’avoir son propre terrain, ce que je respecte hautement, mais on pourrait faire des efforts pour limiter les nouvelles construction qui ne font que pousser toujours plus loin l’urbanisation et la perte de terrains boisé, ou agricoles.

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