Davie : les acheteurs se retirent

Par | 29 septembre 2005 |

Article de Pierre Pelchat. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Nouveau coup de thétre dans la vente du chantier naval des Industries Davie. Le groupe d’acheteurs potentiels – Davie Capital- qui se proposait de construire à Lévis des navires pour une valeur de 1,3 milliard $ a mis fin, hier, à ses négociations avec le syndic en vue d’acquérir l’entreprsie en faillite.

« Je me retire du dossier. On n’est plus là », a dit au SOLEIL le président de Davie Capital, Sylvio Goudreault.

Les pourparlers ont achoppé, semble-t-il, sur l’exigence du syndic du paiement immédiat d’une somme de 280 000 $ pour les frais d’exploitation du chantier pour les mois d’août et de septembre. En contrepartie, M. Goudreault demandait des informations détaillés sur les frais en questions avant d’allonger un chèque.

De plus, selon un note du syndic en date du 21 septembre, le Groupe Thibault, Van Houtte et Associés demandait le versement immédiat d’un montant supplémentaire de 100 000 $ à titre de dépôt.

De son côté, dans une offre présentée mardi, Davie Capital s’engageait à verser en fiducie la somme de 6 millions $ auprès de la firme d’avocats MCMarthy Tétreault au plus tard demain. Ce montant devait servir à rembourser un prêt de 4, 5 millions US$ à la firme américaine Samir Financial, des taxes à la Ville de Lévis et des cotisations à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).

Or, selon M. Goudreault, le syndic aurait exigé que le montant de 6 millions $ soit placé en fiducie dès hier au lieu de demain ce qui ne paraissait pas possible selon lui. « Je ne comprends rien à la situation. C’est totalement illogique. La décision du syndic de ne pas nous faire une contre-proposition écrite ne tient pas debout. Le syndic semble plus préoccupé par les frais d’opérations que par le remboursement des créanciers », a déploré l’homme d’affaires.

Il est demeuré évasif sur les mesures que pourrait prendre son groupe à la suite de cet échec. « La guerre n’est pas finie. Tout ce qui peut être légal va être fait », a-t-il dit mais sans plus.

M. Goudreault a réfuté les allégations voulant que le retrait de son groupe soit motivé par l’impossibilité de rentabiliser des contrats avec les armateurs grecs. « Nous avions convenu avec eux que nous irions chercher un profit de 7,5%. Les contrats auraient été rentables », a-t-il soutenu.

La fin de la partie de bras de fer entre Davie Capital et le syndic arrive au moment où des représentants d’armateurs grecs étaient dans la région depuis quelques jours pour négocier les derniers termes de contrats de navires. Faute d’acheteur du chantier, ces clients potentiels auraient plié bagage sans signer aucun contrat.

Par ailleurs, le retrait de Davie Capital ne signifie pas pour autant que le démantèlement du chantier naval est maintenant devenu inévitable. Selon M. Goudreault et d’autres sources d’informations, le syndic a entamé des discussions avec des investisseurs étrangers intéressés à acquérir les Industries Davie. Une première entente aurait été conclue hier qui laisserait à ces nouveaux acheteurs potentiels une période de 20 jours pour faire es vérifications d’usage et avnacer un dépôt de 100 000 $.

Il n’a pas été possible, hier, de joindre le syndic pour obtenir des précisions sur la venue de ces investisseurs qui auraient l’intention d’utiliser les installations du cahntier naval pour la construction de plate-formes de forage. Les importants dommages causés aux plate-formes dans le golfe du Mexique par les deux derniers ouragans ont créé une forte demande pour de nouvelles plates-formes.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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