Sauvegarde du Parc Bernières-sur-mer de Saint-Nicolas

Par | 19 août 2005 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

La Commission municipale du Québec priée d’intervenir

Le Comité de sauvegarde du parc de Bernières-sur-mer vient de demander à la commission municipale du Québec d’examiner les ventes de terrains ayant trait au projet d’hôtel à la tête des ponts.

« Il s’agit de savoir si les lois et règlements applicables ont été suivis. Et de savoir ce qu’il en est de la proposition de vente actuelle de la Ville de Lévis. Nous voulons savoir si tout est conforme », a indiqué un porte-parole du comité de sauvegarde, Richard Archambault, hier.

Ces transactions de terrains dont fait état M. Archambault, dans la périphérie immédiate du parc Bernières-sur-mer, remontent notamment à l’époque des ex-villes de Bernières et Saint-Nicolas. Mais le comité de sauvegarde en appelle aussi à la commission en ce qui concerne la proposition de vente de l’actuelle Ville de Lévis d’une partie du parc pour permettre l’érection de l’hôtel, ceci au prix de 75 000$.

Projet de la famille Fortier, l’hôtel prendrait place à la hauteur de l’échangeur 311 de l’autoroute Jean-Lesage, sur cette partie de l’espace vert. Porteur d’un investissement de 5 millions$, le projet d’hôtel qui pourra compter jusqu’à 100 chambres, fait pour l’heure son bonhomme de chemin dans la machine municipale.

Le projet est battu en brèche par le comité de sauvegarde qui estime qu’un hôtel n’a pas sa place dans un cadre résidentiel et des commerces de services locaux, a fortiori s’il amène la disparition d’une partie d’un parc de voisinage.

Plus de 70% des résidants du secteur ont demandé que le terrain demeure parc, selon le comité. Celui-ci s’est valu l’appui du Groupe d’initiatives et de recherches appliquée au milieu (GIRAM) qui estime que le parc au complet passera à terme dans la moulinette du développement.

De l’avis de Kevin Fortier, responsable du projet, l’hôtel implique plutôt la mise en valeur du boisé compris dans le parc. « Le parc constitue une vitrine que nous nous sommes engagés à maintenir et à améliorer si requis », a affirmé M. Fortier.

Toujours de l’avis du développeur, le projet s’intègre aussi « parfaitement au schéma d’aménagement en vigueur dans le secteur depuis de nombreuses années ».

En début de semaine, à l’occasion de la séance de travail publique des élus, le dossier a provoqué quelques remous quand il a été question de modifier le zonage du secteur pour en faire une zone commerciale régionale. Le débat prendra place à l’arrondissement dans les prochaines semaines.

D’indications formulées par le conseiller indépendant et candidat à la mairie Gilles Lehouillier, il est ressorti que l’administration Garon planche sur le projet au moins depuis le printemps 2004. Dans un procès verbal du comité consultatif d’urbanisme daté d’avril 2004 et cité par M. Lehouillier, il est indiqué que le Directeur du développement économique de la Ville de Lévis, Philippe Meurant, a expédié une lettre au ministère des transports lui demandant son accord pour la cession à des développeurs de ces terrains cédés en 1992 à l’administration municipale de l’époque.

Le parc a effectivement été cédé par le ministère des Transports, « à la condition que les terrains cédés ne servent que pour des aires de verdure et de détente ».

L’acte de cession stipulait que si cette vocation devait être mise de côté, le ministère pourra en reprendre possession ou « en réclamer la valeur »


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Environnement,  Gouvernement
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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