Mise en place de nouveaux PPU : plus de souplesse dans le développement urbain

Par | 27 juillet 2014 |

Article de Raphaël Lavoie. Le Journal de Lévis.

La Ville de Lévis facilitera la vie des commerçants de certains vieux secteurs en adoptant dès septembre prochain des programmes particuliers d’urbanisme qui permettront par exemple à ceux-ci de se doter plus facilement d’une terrasse ou d’agrandir leurs installations selon un cadre plus permissif.

Selon ce qu’a affirmé la Ville au Journal de Lévis, les secteurs du Vieux-Lévis et du Vieux-Lauzon ainsi que celui du Vieux Saint-Romuald obtiendront leur programme particulier d’urbanisme (PPU) dès septembre 2014. Le Vieux-Charny et le Vieux Saint-Nicolas, quant à eux, recevront le leur en 2015.

« On va mettre sur pied un vrai programme particulier d’urbanisme, a indiqué d’emblée le maire de Lévis, Gilles Lehouillier. Ce programme-là t’amène une certaine flexibilité dans la réglementation. Ça te permet même d’acquérir des bâtiments si tu veux faire de la revitalisation de quartier. Alors, un programme particulier d’urbanisme, c’est ce qu’il y a d’idéal dans les secteurs traditionnels », a-t-il ajouté.

Souhaitant doter Lévis d’une approche « moderne » en matière de développement urbain, le premier magistrat estime que certains règlements municipaux d’urbanisme s’appliquent mal ou sont tout simplement restrictifs dans les secteurs ancestraux de la Ville. En adoptant des PPU spécialement pour ces derniers, il pourrait alors fixer de nouvelles règles plus souples sans pour autant affecter ce qui prévaut ailleurs sur le territoire.

« Un programme particulier d’urbanisme, ça te permet d’aller au-delà de la réglementation. Tu n’es pas obligé d’avoir une réglementation rigide, tu peux y aller au cas par cas. Dans le fond, un café-terrasse, souvent, il faut que tu le regardes cas par cas, dépendamment de la configuration qu’il y a autour, du tissu urbain », a-t-il expliqué plus concrètement.

Ainsi, les PPU adoptés dès septembre faciliteraient le développement des secteurs traditionnels autant pour les commerçants qui souhaitent effectuer des modifications sur leur établissement que pour la Ville qui vise la revitalisation de plusieurs de ces quartiers.

« Je te donne un exemple concret. Pour agrandir sa cuisine, L’Intimiste devrait quasiment débourser 20 000 $ pour acheter des cases de stationnement alors qu’il n’ajoute pas de chaise dans le restaurant. C’est ridicule. […] On essaie dans les secteurs traditionnels d’appliquer des règlements qui ne tiennent pas la route. C’est ça qui nous emmène à un empêchement dans la réalisation de projets qui pourraient être intéressants », a soutenu le maire, affirmant que Lévis bénéficierait aussi de ces allégements réglementaires.

« Dans le Vieux-Lauzon, il y a des bâtiments vétustes dont il faudrait se débarrasser, où tout ce qu’il y a à faire, c’est de passer le bulldozer là-dedans. On va pouvoir le faire avec un programme particulier d’urbanisme. On va pouvoir acheter ces bâtiments-là et dire que c’est fini », a-t-il imagé.

Adoptés par le conseil municipal cet automne, les premiers PPU se voudront par ailleurs le fruit d’une collaboration entre la Direction de l’urbanisme et les citoyens afin de déterminer les points importants de réglementation du développement de chaque secteur.


Reproduit avec autorisation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *