Viabilité du projet Carpe Diem : la démolition de l’église serait nécessaire

Par | 2 juillet 2014 |

Article de Mariane Bergeron-Courteau. Le Journal de Lévis.

Le projet Carpe Diem, qui vise à convertir le terrain de l’église Sainte-Bernadette en logements sociaux, avance lentement mais sûrement pour le Centre aide et prévention jeunesse (CAPJ). Selon le visuel proposé par l’organisme, l’église serait démolie pour permettre la construction d’une coopérative d’habitation regroupant 53 unités.

Le projet de coopérative de solidarité en habitation du CAPJ se fait en partenariat avec les organismes Aux Quatre Vents, Ressources-Naissances, Centre Jeunesse Chaudière-Appalaches et quelques individus. En plus d’offrir une cinquantaine de logements à un prix accessible, l’immeuble logerait au rez-de-chaussée une salle communautaire d’environ 100 places, un espace pour les différents organismes qui sont présentement logés dans l’église Sainte-Bernadette et un local pour la Fabrique de la paroisse Saint-Joseph. Il est prévu qu’un stationnement sous terrain soit aménagé et que la cour arrière soit adaptée aux familles, en offrant notamment des balançoires.

Le visuel du projet a été présenté à la Fabrique de la paroisse Saint-Joseph, qui a bien apprécié le concept, affirme le directeur général du CAPJ, Richard Bégin. Toutefois, rien n’est officiel pour l’instant, puisque plusieurs étapes doivent encore être franchies. « On a une première projection, donc cela permet de laisser place à la discussion. Avec les commentaires qu’on va recevoir, il sera possible de moduler nos plans », assure-t-il.

L’une de ces étapes, qui est cruciale selon M. Bégin, est de faire approuver le projet au comité de démolition. L’idée de recycler le bâtiment a été étudiée, mais elle a dû être mise de côté pour différentes raisons. « Le volume de l’église nous limitait à environ 25 ou 27 logements, alors que si on démolit, on peut en avoir le double. Loger seulement 25 unités n’aurait pas été un projet viable. Également, ce n’est pas simple de sortir des balcons dans le toit de l’église. Et il y a une présence d’amiante dont il faut tenir compte », énumère le directeur du CAPJ.

Par la suite, des démarches pour modifier le zonage, qui est actuellement communautaire et non résidentiel, devront être enclenchées. Puis le projet devra être validé par des urbanistes. Le dossier sera ensuite présenté à la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui devra donner un engagement conditionnel, si tout est conforme, et finalement attribuer 53 unités. Si tout va bien, Richard Bégin s’attend à ce que cette étape soit franchie en 2015 ou en 2016.

En ce qui a trait à l’intégration architecturale de la coopérative d’habitation dans le quartier, certains aspects ont été pensés afin de diminuer l’impact visuel de ce changement. La couleur blanche de l’immeuble et le rappel de certaines caractéristiques de l’église, notamment le granite rose et la présence de croix et de vitraux, devraient permettre de favoriser l’intégration visuelle, estime M. Bégin. Il rappelle que la population est invitée à donner son avis et proposer des idées.

Trou de service
Le projet Carpe Diem vient répondre à un trou de service causé par un nombre de plus en plus important d’individus qui logent dans un hébergement transitoire, qui y développent une autonomie, mais qu’au moment de vouloir quitter se heurtent à des loyers trop coûteux pour leurs moyens. La coopérative de solidarité en habitation leur permettrait d’avoir accès à un logement plus abordable et à un milieu de vie qui offre une grande place à l’implication de ses résidents.


Reproduit avec autorisation.

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