Des sifflets encore dérangeants

Par | 25 novembre 2017 |

Article de Érick Deschênes. Le Journal de Lévis.

Quatre ans après avoir demandé au conseil municipal de Lévis de s’attaquer à cette problématique, certains citoyens de Charny sont déçus que l’administration Lehouillier n’ait toujours pas trouvé de solutions aux désagréments provoqués par les nombreux sifflets de train pouvant être entendus dans ce quartier.

« J’avais confiance en M. Lehouillier. Mais de la manière dont ça s’est passé, il a effrité ma confiance. À tout bout de champ, il n’arrête pas de dire que sa priorité est le bien-être de ses concitoyens, mais à Charny, il y a plusieurs personnes qui lui ont fait savoir qu’il y avait un gros problème avec les sifflets de train », a déploré Jeannot Brodeur, un résident du quartier.

Rappelons qu’au lendemain des élections municipales de 2013, des citoyens de Charny, dont Jeannot Brodeur, ont déposé une pétition au conseil municipal lui demandant d’atténuer ou de résoudre cette problématique. Important nœud ferroviaire, Charny voit passer plusieurs trains sur son territoire chaque jour.

En plus d’être désagréables en raison de leur fréquence, les sifflets réveillent même parfois la nuit certains résidents.

Une ligne téléphonique pour répertorier
Si une étude sur le sujet a été commandée par la Ville, que des suivis ont été tenue par l’administration municipale et qu’une rencontre sur la problématique a été faite avec des citoyens, le dossier n’a pas été débloqué.

Estimant que ce sont certains trains, particulièrement ceux de Via Rail, qui provoquent les désagréments sonores, Jeannot Brodeur propose à la Ville de mettre en place une ligne téléphonique qui permettrait de répertorier les sifflets dérangeants.

« La Ville pourrait s’asseoir avec le CN et Via Rail pour évaluer la possibilité de créer une ligne 1-800 ou une adresse courriel. Quand il y aurait un chauffeur qui abuserait du sifflet, les gens sur le parcours pourraient le signaler. J’ai l’impression que les chauffeurs, se sentant suivi, ça viendrait diminuer le problème. […] (Également), il y a un paquet de municipalités au Québec où ça ne siffle pas parce qu’il y a eu des exigences de Transports Canada pour que la ville implante des mesures, comme du clôturage (aux abords d’un passage à niveau) », a lancé M. Brodeur.

« On va faire tous les efforts »
De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a fait savoir que son administration faisait tous les efforts pour diminuer les désagréments provoqués par les sifflets de train sur le territoire lévisien. Toutefois, les nouvelles normes imposées à la suite de la catastrophe de Lac-Mégantic ont bouleversé les plans de la Ville de Lévis.

« Il y a une nouvelle législation fédérale et nous avons dû tout reprendre à zéro. Le travail que nous sommes en train de faire, qui va être terminé en 2018 et qui est obligatoire, permettra d’analyser exhaustivement tous nos passages à niveau et de proposer des moyens pour les sécuriser. Par la suite, nous allons voir ce que nous devrons investir pour inciter Transports Canada à, peut-être, accepter d’enlever les sifflets de train. […] Après ça, il va falloir convaincre Transports Canada que nous avons tellement bien sécurisé nos passages à niveau, que nous n’avons plus besoin de sifflets. Mais ce n’est pas une mince tâche », a expliqué M. Lehouillier tout en rappelant que les sifflets de train sont une compétence fédérale.


Reproduit avec autorisation.

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