Travaux au Pont de Qu̩bec РLe dossier ne progresse pas !

Par | 14 mai 2006 |

 Source: Journal de Lévis

Après plus de 10 ans et 60 M$ plus tard, il reste encore plus de 60 % du mandat de restauration du Pont de Québec à effectuer. 2006 devait marquer la fin des travaux ! «Transport Canada nous a informé que seulement 40 % de la structure sera repeinte d’ici fin de 2006 et le reste des étapes à compléter pourrait coûter un autre 60 M$.

Les dirigeants du CN, à qui appartient le pont, ont déjà fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention consacrer plus de fonds. Ils considèrent que leurs obligations se limitent à l’entente signée en 1997. Sur les 60 premiers injectés, le CN en a versé 36. Le reste du montant provient de Transport Canada (6 M$) et du gouvernement du Québec (18 M$). Pourtant, le CN a les moyens d’aller de l’avant. En 2005, les dirigeants ont annoncé un bénéfice net de 1,5 G$. Dans ce dossier, il ya eu une mauvaise évaluation à faire, les coûts reliés au respect de l’environnement et de l’achat de pièces à changer sur le pont n’ont pas été pris en considération lors de l’étude effectuée en 1995 par la firme Modjeski et Masters, mandatée par le fédéral, pour vérifier l’état du pont. En plus, l’entreprise Nor-Lag, engagée pour travailler sur la partie sud du pont, a été congédiée parce que les dirigeants n’ont pas voulu se conformer aux nouvelles procédures qui exigeaient de ne pas rejeter dans le fleuve l’eau employée pour éliminer certains débris. Nor-Lag a décidé de porter cette cause devant les tribunaux, ce qui fait qu’aujourd’hui, rien ne peut être fait de ce côté», explique Michel L’Heureux, porte-parole de la coalition pour la sauvegarde et la mise en valeur du Pont de Québec.

Appui des Conservateurs
Lors de la dernière année, l’ancien ministre des Transport, Jean La pierre, avait laissé entendre que le fédéral songeait à intenter une poursuite contre le CN pour non-respect de contrat. Selon Michel L’Heureux, cette opération ne servirait qu’à noyer le poisson. «Compte tenu des délais trop longs, cette mesure nous ferait perdre un temps précieux et ferait en sorte que le pont rouille davantage, ce qui contribuerait à faire augmenter les coûts de rénovation. À notre avis, la problématique remonte à plus loin alors que Transport Canada aurait dû exclure le Pont de Québec au moment de la privatisation du CN et d’autres propriétés. Nous avions fait des recommandations en ce sens. Malheureusement, nos craintes n’ont pas été prises au sérieux. Ce fut une grave erreur du gouvernement de confier un élément du patrimoine mondial à un organisme privé. La loi c-89 devrait être modifié afin que le gouvernement fédéral puisse reprendre la propriété du Pont de Québec. Nous espérions que l’arrivée des Conservateurs pourrait faire progresser le tout. Malheureusement, rien n’a été fait. Je pense qu’il est grand temps qu’on se réveille. Si des décisions sont prises rapidement, il est peut-être encore possible de finir la restauration du pont de Québec à temps pour les fêtes du 400ième de la Ville de Québec», termine Michel L’Heureux.


Article de Jean-Pierre D’Auteuil. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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