Liquidation de Davie : 2000 acheteurs attendus

Par | 14 mai 2006 |

Source: Le Soleil


Il ne reste plus que 29 jours avant le début du démantèlement du plus important chantier naval au Canada à moins d’un revirement de dernière minute.

Le liquidateur des Industries Davie — la firme Corporate Assets de Toronto — s’attend de recevoir à Lévis la visite d’environ 2000 acheteurs potentiels d’ici et d’ailleurs pour les 10 000 lots d’équipements, de machinerie, de matériel, d’outils qui seront vendus aux enchères du 12 au 17 juin. Il pourrait s’agir de la plus importante liquidation industrielle à être survenue au Québec.

Selon le président de Corporate Assets, Ron Haas, l’intérêt est grand pour les équipements et le matériel du chantier naval qui a été fondé en 1825 et qui a employé plus de 3000 travailleurs au début des années 90.

« Il y a beaucoup de travail dans la construction navale actuellement dans le monde et nous pensons que les équipements de la Davie seront en demande », a-t-il affirmé au cours d’un entretien téléphonique.

Cet intérêt pour les éléments d’actifs de la Davie a été stimulé par la diffusion d’une brochure de 32 pages comportant plus de 220 photos des articles mis en vente. «Nous avons fait imprimer 60000 exemplaires et nous l’avons fait distribuer dans 30 pays. Nous avons également fait de la publicité pour annoncer cette vente au enchères», a-t-il ajouté.

Lors de la liquidation, on pourra tout aussi bien acheter un marteau pour 5 $ ou une ligne d’assemblage de pièces de métal d’une longueur de près de 500 pieds (plus d’une fois et demie celle d’un terrain de football) et d’une largeur de 114 pieds. «Il y a des équipements qui se vendront plus d’un million de dollars», a indiqué M. Haas.

La liste de ce qui sera vendu est très longue. C’est simple.Tout doit être vendu. Il y a plusieurs machines-outils, des équipements modernes pour couper le métal, des grues, plusieurs ponts roulants pour soulever des pièces très lourdes, plus de 5000 lots d’outils, des camions, 46 roulottes pour des bureaux, des générateurs, une ambulance, du mobilier de bureau, des photocopieuses jusqu’à des photographies encadrées et des modèles réduits de navires.

L’horaire de cette gigantesque vente aux enchères est déjà bien établi et le liquidateur semble fin prêt à procéder. Le premier jour (le lundi 12 juin), on procédera à la vente des machines-outils. Le lendemain, la trentaine d’encanteurs offriront les équipements de fabrications. Le mercredi, les grues, les ponts roulants, les roulottes seront mises en vente. Le quatrième jour, ce sera au tour des lignes d’assemblages, les inventaires, les équipements de supports nautique de trouver preneur. Les inventaires d’acier, le laboratoire et d’autres équipements seront vendus le vendredi. Le dernier jour est réservé pour le mobilier, les bureaux, l’infirmerie et la cafétéria. De plus, la vente de milliers de petits outils s’étalera durant les cinq premiers jours.

Les acheteurs auront pu voir et évaluer les équipements et les outils durant les trois jours précédant le début de la vente aux enchères. Par ailleurs, M. Hass ne croît pas que le Groupe Navamar sera en mesure de bloquer le processus de démantèlement. «Nous sommes là depuis le mois de janvier. Navamar a eu le mois de mars pour confirmer son offre d’achat et il ne l’a pas fait. Je pense pas qu’il puisse acheter le chantier», a-t-il commenté.

Au cours de la semaine, le président de Navamar, Pierre Boisclair, s’est dit confiant de déposer d’ici peu les garanties bancaires demandées par le syndic – le Groupe Thibault Van Houtte – pour arrêter le démantèlement. Après cette vente, le syndic entreprendra la démolition des ateliers avant de vendre les terrains fort probablement pour la construction d’unités de condominiums.


Article de Pierre Pelchat. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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