Porcheries à Lévis : on pourra agrandir, mais pas construire

Par | 20 janvier 2006 |

Source : Le Soleil

Aucun autre élevage porcin ne pourra être implanté dans la zone Pintendre—Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy, selon les dispositions du règlement de contrôle intérimaire (RCI) qu’est à préparer l’administration municipale de Lévis. Sans plus sera permis l’agrandissement d’exploitations déjà existantes.

« Aucune autre construction ne sera autorisée. Le règlement ne permettra que l’agrandissement. C’est restrictif », a indiqué à grands traits la mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli, hier.

Ce règlement, qui sera soumis à l’approbation des élus lévisiens début février, est issu d’une large consultation qui a d’abord réuni la gent rurale et divers experts, l’Union des producteurs agricole (UPA) et Stoppp (Stop aux porcheries à Pintendre et Pointe-Lévy) notamment. Des assemblées publiques ont par la suite élargi la consultation à la population

De cette consultation, la mairesse tire comme observation que les producteurs agricoles lévisiens n’acceptent pas le règlement de bon cœur, compte tenu du tour de clé qu’il donne au développement de l’agriculture. Et que le groupe vert Stoppp l’a plutôt bien accueilli, le percevant comme « un beau compromis », selon le propos d’un de ses leaders.

Il y a de quoi s’étonner de la récente montée de STOPPP aux barricades, a noté en substance Mme Roy-Marinelli. Plus tôt cette semaine, le président de STOPPP, Gerry Fassett, a accusé l’administration Roy-Marinelli de bricoler un règlement qui va ouvir la voie à 10% plus de cochons dans la zone Pintendre—Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy. Selon STOPPP, ce sont déjà 48 000 cochons qui sont élevés annuellement dans la zone rurale de Desjardins.

Dans le même temps, l’élu du Parti des citoyens et des citoyennes et ancien président de l’arrondissement Desjardins André Hamel s’est dit inquiet de la façcon dont navigue la barque. Dans son esprit, le RCI a le mérite de contingenter, mais il n’en laisse pas moins en l’air tout le reste de la problématique, celle des épandages notamment.

« Il n’y a aucune démarche de l’administration pour relancer les interventions municipales auprès du gouvernement, du ministère de l’Environnement entre autres », a noté M. Hamel. À son avis, la question de la cohabitation entre ruraux est également évacuée. « Il n’y a par exemple pas d’incitatif pour aider les preoducteurs agricoles à acquérir de nouvelles technologies », a-t-il obsevé

De l’avis de la mairesse, M. Hamel n’a de leçon à donner à personne en ce qui concerne le projet de RCI, démarche quia été entreprises par l’équipe de Jean Garon et qui a dût être reprise parce que basée sur des données erronnées. « Nous avons donné l’occasion aux Lévisiens de toutes provenances de s’exprimer. Nous avons constaté que les producteurs agricoles étaitent les plus restreints. Notre intention est de continuer de dialoguer avec eux pour trouver la voie d’une bonne cohabitation, pour qu’ils trouvent la place qui leur revient dans le schéma métropolitain », a ajouté Mme Roy-Marinelli.

À Lévis, la zone verte représente 70% du territoire.


Marc Saint-Pierre,
Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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