« La notion d’urgence n’est pas la même » : Une ambulance de plus dans Lévis, mais dans six mois

Par | 23 octobre 2008 |

Source : Journal de Lévis

« Je pense que la notion d’urgence n’est pas la même pour tout le monde », commente Christian Lévesque, député de Lévis, à-propos de l’annonce de l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalachesfaite à Dessercom concernant l’ajout de services ambulanciers sur le territoire lévisien. La demande d’un véhicule supplémentaire et d’une centaine d’heures de travail a été acceptée, mais ne prendra effet que le 1er avril 2009.

« C’est la réponse à un besoin qui est reconnu depuis près d’un an et là on nous dit que ce ne sera pas tout de suite, mais dans six mois. Ça m’apparaît une aberration. Quand un service d’urgence a des besoins, il faut les combler », réagit René Déry, directeur général de Dessercom à la lettre reçue de l’Agence et annonçant la nouvelle sur les budgets demandés. « Si on retarde de six mois, ça dit que les services d’urgence ce n’est pas si urgent », poursuit-il.

Il ajoute qu’avec le développement que connaît actuellement la Ville de Lévis, l’augmentation de la population et des gens venant à Lévis en congrès ou pour le travail ont un effet sur l’augmentation des risques d’avoir recours aux services ambulanciers.

Le budget qui sera alloué au 1er avril 2009 comblera un besoin qui était présent, il y a près d’un an, ce qui fait dire à M. Déry qu’il est possible que lorsque l’argent arrivera pour pallier le besoin, d’autres besoins se seront peut-être révélés. « L’infrastructure santé est importante aussi! », souligne-t-il.

Dessercom a déjà commandé un véhicule supplémentaire qui pourrait être sur la route dès la mi-décembre. De plus, des paramédics sont disponibles pour couvrir les heures de travail qui s’ajouteront. Ne manque plus que l’aval de l’Agence. Devancer de quatre mois la mise en service de ce nouveau véhicule coûterait, selon M. Déry, environ 75 000$. « Ce n’est que 50 cents par citoyen! », calcule-t-il.

M. Déry de même que Christian Lévesque comptent donc sur le budget discrétionnaire du ministre de la Santé, Yves Bolduc, afin que le nouveau véhicule puisse être mis en fonction dès décembre. M. Lévesque a donc l’intention de faire des pressions auprès du nouveau ministre de la Santé afin de faire bouger les choses. « En décidant d’attendre avril, ils n’ont pas fait pour le citoyen, mais pour le budget. Il aurait pu y avoir un effort supplémentaire », juge M. Lévesque.


Article de Nathalie St-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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