Vieux-Lévis : prêt pour la phase 2 de sa revitalisation

Par | 1 avril 2008 |

source : Le Soleil

Photo : érick labbée : Le Soleil

Les résidants du Vieux-Lévis croient que le secteur de la Traverse,
la grande porte d’entrée de la ville, aurait bien besoin d’être rafraîchi.

Photo : Le Soleil, Erick Labbé

Il y a 15 ans, un épicier du Vieux-Lévis, Pierre Champagne dit « Pedro », avait eu un mot célèbre en décrivant son quartier, où il était l’un des rares combattants à tenir le fort. « C’est comme Beyrouth bombardée! » avait-il résumé.

« Le quartier se mourait », confirme Martin Bergeron, directeur général de la Corporation de développement du Vieux-Lévis, dans un entretien avec Le Soleil.

Mais il y a eu le coup de barre de 1996. Avec l’appui de l’administration municipale, les résidants de l’ancien quartier ont bientôt redonné aux rues commerciales et aux habitations victoriennes leurs lettres de noblesse. « Nous avons eu quatre ou cinq ans de développement tangible », précise le dg.

à l’heure d’aujourd’hui effectivement, rue Bégin et côte du Passage, les façades se sont refait leur patrimoine et des enseignes aux noms sonores s’y sont accrochées. à côté de celles de l’épicerie fine Aux P’tits Oignons et de la Barricade se balancent aussi les fières enseignes des Chocolats favoris et de l’établissement de fine cuisine L’Intimiste. Y ont aussi pignon sur rue un prestigieux cabinet de notaires, une librairie, un magasin de meubles anciens, des restaurants, deux dépanneurs, des boutiques et autres entités qui témoignent que le quartier vit bien sa vie.

Dans les rues résidentielles, les vieilles demeures se sont aussi refait une beauté et il n’y a pas eu de festival du vinyle. Bien avant la grande idée du 400e à Québec, la piste multifonctionnelle du Parcours des anses a également redessiné le littoral lévisien, redonnant « leur fleuve aux Lévisiens », comme le disait à l’époque le conseiller municipal Gilles Lehouillier.

Et à l’heure d’aujourd’hui, le quartier témoigne de sa douceur de vivre et de son soupçon d’« européanité ».

La restauration n’a toutefois pas été complétée. Il y a toujours un trou du beigne urbain, dans les secteurs de la Traverse, face à Québec, et de la rue Saint-Louis, à la haute ville notamment, là où les projets n’en finissent plus d’aboutir. « Avec la fusion, la revitalisation a pris un temps mort, elle est arrivée comme dans un no man’s land », note Bergeron.

Cette fusion à laquelle le développeur urbain fait référence, c’est celle des 10 villes de la Rive-Sud, y compris l’ancienne ville de Lévis, avec laquelle a été faite l’actuelle capitale régionale de 130 000 habitants. Une nouvelle ville dont l’administration a dû reconfigurer les machines pour atteindre sa vitesse de croisière.

Pour Bergeron, il est clair que le moment est arrivé où son quartier va rembarquer. «En début d’année, l’administration de Danielle Roy-Marinelli a décidé d’une politique de revitalisation. Il y a une volonté exprimée par la Ville.

350e anniversaire en 2011
Dans le même temps, il y a le 350e anniversaire de fondation qui arrive en 2011. Il y a une intention très nette de mettre ça beau, dans le secteur de la Traverse en particulier. Pour les résidants, pour les citoyens, pour les gens d’affaires, c’est le temps», indique-t-il à grands traits.

C’est d’autant plus le temps, dans son esprit, que la Commission de la capitale nationale aura des sommes disponibles à compter de 2009 «et pense à Lévis».

Pour la rue Saint-Louis, il y a aussi des conversations avec des promoteurs qui permettent un nouvel optimisme. « Pour une revitalisation volet deux, on a le pied dans la porte », conclut-il.


Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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