Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Par | 30 mai 2009 |

Source : Journal de Lévis

C’est toute une douche froide qu’ont reçu les gens de Diffusion culturelle de Lévis, le 20 mai dernier, alors que se tenait une consultation sur le projet d’aménagement d’une scène extérieure au parc du Centre d’art, au coin des rues Wolfe et Henry.

Le projet dévoilé propose une scène extérieure légèrement plus grande que celle de L’Anglicane. Les aménagements souhaités, sous la scène extérieure et tout autour dans le parc, permettraient des installations professionnelles aux qualités techniques élevées. La formule d’opération suggérée propose une trentaine de spectacles qualifiés « d’intimistes et familiaux », répartis de jour et de soir pendant la période estivale.

Le voisinage s’oppose
L’issue de la présentation s’est avérée une fin de non recevoir pour la majorité de ceux qui sont intervenus au micro, à l’exception faite d’une artiste, de quelques administrateurs de Diffusion culturelle de Lévis et de la Corporation de développement du Vieux-Lévis.

Les opposants au projet, ce sont surtout ceux qui résident à proximité du parc du Centre d’art. Nul n’a rejeté les bonnes intentions derrière le projet, c’est surtout la taille et l’emplacement du projet qui inquiètent. Certains voisins du parc du Centre d’art craignent les désagréments inhérents à la réalisation du projet comme le bruit, le manque d’espaces de stationnement et la réduction d’un espace vert. Certains ont même dit craindre pour la valeur de leur résidence.

Déçus, mais pas étonnés
Visiblement déçus, les gens de Diffusion culturelle de Lévis ont concédé qu’il faudrait revoir le projet. Le conseiller municipal et président du comité consultatif sur la culture, Jean-Luc Daigle, a indiqué que, précédent la consultation publique, un signal clair de la Ville avait été envoyé, suggérant aux promoteurs de réduire la taille de leur projet afin d’en faciliter l’acceptabilité sociale. Même son de cloche avec le conseiller du quartier concerné, Simon Théberge. En ce sens, personne ne semblait trop étonné de la réaction des citoyens qui se sont présentés ce soir là. M. Daigle croit qu’à court terme, un projet d’acquisition d’une scène mobile neuve serait une avenue intéressante et profiterait à toute la ville.

Le directeur de la Corporation de développement du Vieux-Lévis était du nombre des gens déçus. Celui-ci espère que cette consultation ne donnera pas le ton aux développements futurs du secteur patrimonial. Convaincu que la réalisation d’un tel projet aurait des retombées importantes pour les commerçants du secteur, il s’est d’ailleurs dit déçu que ces derniers n’aient profité de l’occasion pour venir appuyer le projet. « Je trouve ça dommage que, parce qu’il n’y a rien eu depuis plusieurs années, on oublie qu’un quartier patrimonial, ça appartient à plus de gens que simplement ceux qui y résident. »

Reste maintenant à voir si la présentation du développement du secteur de la traverse, dans quelques semaines, recevra un accueil semblable.


Article de Marc-André Gagnon. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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