Source : Le Soleil
De gros changements sont en vue dans le transport en commun sur la Rive-Sud. La Société de transport de Lévis (STL) vient de confier le mandat à une firme privée de revoir tous ses circuits et sa tarification et d’ajouter des voies réservées avec l’ouverture l’an prochain d’un centre d’échanges à Saint-Romuald, près du pont de Québec.
« Avec les modifications que nous voulons apporter en 2010, nous espérons doubler notre clientèle d’ici cinq ans en utilisant mieux nos autobus avec le centre d’échanges », a affirmé, au cours d’une entrevue avec Le Soleil, le président du conseil d’administration de la STL, Jean-Pierre Bazinet.
Avec un fort appui financier du gouvernement du Québec, la STL mijote plusieurs projets d’investissements. En plus du futur terminus de Saint-Romuald au coût de 6,8 millions $, la société paramunicipale a enclenché les démarches pour agrandir son garage de la rue Saint-Omer dès l’automne au coût de 4,1 millions $.
En plus, on prévoit acquérir 23 nouveaux autobus à plancher bas dont la facture totalisera 23,5 millions $. Il y a également l’aménagement de parcs de stationnement incitatifs pour une somme de 6,6 millions $, l’achat de GPS et un système de localisation qui sont évalués à 6,8 millions $ ainsi que l’introduction de la carte à puce qui coûtera 2,4 millions $. Dans certains cas, la part de ces investissements qui sera assumée par le gouvernement de Québec peut atteindre 84,5 %.
M. Bazinet a indiqué que l’aménagement du centre d’échanges débutera à l’automne et que ce travail devait être terminé à l’été suivant. Il est aussi question d’aménager des voies réservées sur la route 116 à Saint-Nicolas entre le pont de Québec et l’autoroute 20.
On étudiera également la possibilité de nouvelles sections de voies réservées sur le boulevard de la Rive-Sud entre Saint-Romuald et l’arrondissement Desjardins où on trouve un potentiel élevé d’usagers du transport en commun avec la présence du Mouvement Desjardins, du campus de l’Université du Québec à Rimouski, du Cégep de Lévis-Lauzon, de l’Hôtel-Dieu de Lévis.
« Il faut rendre le transport en commun plus attractif et répondre à la demande des usagers et des entreprises. Il doit être une alternative à l’utilisation de l’automobile », a fait valoir le directeur général par intérim, Jean-François Carrier.
Après avoir rehaussé ses services de police et de protection contre les incendies, Lévis doit maintenant développer son service de transport en commun, a souligné M. Bazinet. « Lévis ne peut pas se développer sans un service de transport en commun adéquat. Le transport en commun doit accompagner le développement », a-t-il soutenu.
Cette année, la Ville de Lévis a versé 5,5 millions $ pour le fonctionnement de la STL, soit presque le double de 2005. Depuis des années, la société souffre d’un sous-financement chronique. Durant la même période, le nombre de passages a augmenté de 10 % pour atteindre 3,6 millions.
à Québec, la quote-part de l’agglomération pour le financement du RTC s’élève cette année à 78,8 millions $.