Un tramway pourrait redonner un coup de vigueur à la Rive-Sud

Par | 23 novembre 2011 |

Article de Nathasha Gilbert. Le Peuple Lévis.

Le tramway de Nice.

Un tramway pourrait redonner un coup de vigueur à la Rive-Sud comme le pont Pierre-Laporte l’a fait dans les années 70.

C’est ce que soutient Dominique Morin, sociologue et professeur en sociologie à l’UQAR. « Les zones de banlieue riveraine (Saint-Nicolas, Charny, Saint-Romuald et
Lévis), se sont énormément développées dans les années 50 et 60, et ensuite rapidement après l’ouverture du pont Pierre-Laporte, en novembre 1970. Avant les années 50, la banlieue était surtout réservée aux chalets et aux maisons bourgeoises », explique M. Morin, en entrevue.

« L’ouverture du pont Pierre-Laporte a fortement rehaussé l’intérêt pour la Rive-Sud. La conversion des municipalités riveraines en banlieues résidentielles, qui avait débuté dans les décennies précédentes, est accélérée par la perspective d’une circulation automobile plus fluide. Charny et Saint-Romuald, à l’entrée des ponts, se densifient. La mise en chantier, dans certaines municipalités d’arrière-pays (Saint-Jean-Chrysostome, Breakeyville, Saint-étienne et Pintendre), connaît au même moment un départ fulgurant. En 1986, les banlieusards constituent 76% des résidents de la région métropolitaine et ceux de la Rive-Sud à eux seuls, 17% », écrit M. Morin dans le livre « La banlieue s’étale », publié en septembre 2011.

Transports
C’est donc dire que Lévis pourrait augmenter d’une façon considérable sa population si un tramway venait à être implanté sur la Rive-Sud. « L’ouverture du pont Pierre-Laporte a accéléré le développement immobilier de la Rive-Sud. Tant que Lévis se développera dans une fonction de banlieue pour des gens qui travaillent sur la Rive-Nord, le rythme de son peuplement dépendra du développement des transports.

La perspective de passer plus ou moins de temps dans le trafic est déterminante dans le choix résidentiel de s’établir là ou ailleurs », soutient-il. L’ajout d’une voie sur l’autoroute 20 pourrait ajouter de la fluidité sur la Rive-Sud, ce qui pourrait accroître l’attractivité de la ville, dit-il.

« Par ailleurs, poursuit M. Morin, l’ajout de voies stimule l’accroissement du trafic automobile qui devient plus tentant lorsqu’on s’imagine mieux s’en sortir. J’aurais tendance à investir dans des alternatives (transport collectif, voie réservée au covoiturage et modulation des heures de travail) qui réduisent le trafic automobile également néfaste pour l’environnement.

Il ne faudrait pas tant compliquer la vie aux automobilistes que de leur proposer des alternatives intéressantes par leur confort, leur efficacité et un coût avantageux. »


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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