Un référendum sur Rabaska au plus tard le 12 juin et pour tous les Lévisiens

Par | 30 mars 2005 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Le conseil municipal en fait la demande à Charest et efface son Non d’octobre dernier.

à la majorité, le conseil municipal de Lévis a voté hier soir en faveur d’un référendum sur Rabaska, au plus tard le dimanche 12 juin.

Mais il ne s’est pas contenté de demander officiellement au gouvernement Charest l’intervention du directeur général des élections, peut-être parce qu’il y a eu énormément de contributions, « incluant les gens de Rabaska », selon le mot du maire Jean Garon, à la rédaction du texte de la résolution.

à 12 contre 4, les élus lévisiens ont effectivement effacé leur Non du 4 octobre. Et, advenant un Oui de la population, ils se sont d’ores et déjà engagés à favoriser « la poursuite du processus d’approbation du projet par les instances gouvernementales ». Ils ont aussi promis, toujours dans l’éventualité d’un Oui, de supporter « les démarches nécessaires à la réalisation du projet », ce qui concerne le zonage agricole notamment. Et, en raison du gazoduc qui s’étendra d’un bout à l’autre du territoire de la ville, ce sont tous les Lévisiens qui seront consultés.

Quant à la question qui sera posée, advenant que Jean Charest mandate son DGE, son libellé a également été adopté. Il est prévu qu’il soit écrit sur le bulletin de vote : « Rabaska a proposé son projet de terminal méthanier à l’est de Lévis et de gazoduc reliant le terminal au réseau gazier existant à Saint-Nicolas. êtes-vous favorable à l’implantation du terminal et du gazoduc considérant que la réalisation du projet est conditionnelle à l’obtention d’approbations de nombreuses instances gouvernementales notamment en regard de la sécurité et de l’impact environnemental des installations ? »

Seuls les conseillers indépendants Lise Brochu-Asselin, Béatrice Demers, Philipe Laberge et Jean-Claude Bouchard ont voté contre la proposition soumise au vote par le comité exécutif. Les indépendants Danielle Roy-Marinelli, Anne Ladouceur et Guy Dumoulin se sont rangés aux côtés des équipiers du maire, y compris le candidat à la mairie, Gilles Lehouillier, et son porte-couleur, Pierre Gagné.

Le texte de la résolution a découlé de diverses contributions, « incluant les gens de Rabaska », a admis le maire Garon à la suite des questions pointues du conseiller Jean-Claude Bouchard. « Ce que nous avons devant nous ce soir (hier), c’est une résolutions fourre-tout résultant du lobbying de Rabaska », a résumé celui-ci..Son adoption a été accueillie par une ovation, dans une salle chauffée à blanc et remplie comme jamais jusqu’aux portes.

Atmosphrère enflammée
Une salle où aura dominé le plus clair du temps une atmosphère de foire d’empoigne, avec quolibets et huées, notamment au cours de la période de question alloué au public. Public qui comptait des opposants à Rabaska, comme c’est l’habitude depuis des mois. Mais il y avait là aussi, une forte cohorte de travailleurs, plusieurs arborant des vestes marquées du sigle de la FTQ, lesquels ont assiégé l’hôtel de ville environ une heure et demie avant l’ouverture des portes. Il s’y trouvait également des représentants des milieux socio-économiques, de la Chambre de commerce de Lévis entre autres.

Des propos du conseiller Bouchard, élu de l’est lévisien, il est ressorti que les carottes sont peut-être moins cuites qu’elles n’y paraissent pour ceux qui ne veulent pas voir Rabaska débarquer dans leur cour.

« Les gens de l’est et une partie de Pintendre viennent de vivre le pire de la fusion. On se set du plus grand nombre pour assommer la plus petite partie. Heureusement, il y a la loi 125 qui permettra à ces gens de récupérer leurs droits », affirmé le conseiller, notant qu’ils devront obligatoirement se prononcer quand viendra le temps de modifier les zonages.

Les coûts su référendum n’ont pas été précisés, si ce n’est que la somme de 750 000 4 est la plus plausible. La facture sera l’objet de négos avec le gouvernement a indiqué, M. Garon, qui entend bien lui rappeler que le projet de consultation populaire est la suite de cette fameuse « acceptabilité sociale » évoquée par l’ex-ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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