Rabaska sous l’oeil attentif du CRECA

Par | 24 novembre 2004 |

Mardi dernier une coalition d’organismes environnementales nous présentaient leur position face au projet Rabaska. Même si le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches (CRECA) n’était pas des signataires, l’organisme continue de porter attention au projet. Le CRECA est d’avis que seul un processus d’évaluation environnementale complet peut permettre de porter un jugement crédible sur le projet Rabaska. Ce processus, notamment par le biais du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), permettra d’obtenir toute l’information requise pour poser un diagnostic. Depuis l’annonce du projet de terminal méthanier dans le secteur Lévis-Beaumont, et suite à des séances d’information tenues à l’été et l’automne, le CRECA questionne la pertinence du site d’implantation, entre autres pour des raisons de sécurité.

Guy Lessard, président du CRECA, précise : « Par le passé, les organisations environnementales, dont le CRECA, ont réclamé la mise en place de processus d’évaluation environnementale rigoureux et démocratiques. Bien que le projet Rabaska soulève beaucoup d’inquiétudes et d’opposition dans la population, chez les élus municipaux et les groupes environnementaux, le CRECA ne prend pas position définitivement à ce stade-ci. Le CRECA dispose d’informations parcellaires sur le projet, mais se prononcer avant même qu’un projet bien défini soit présenté dans le cadre d’audiences du BAPE, irait à l’encontre des principes que nous défendons. »

Par ailleurs, depuis l’annonce du projet l’organisme constate des lacunes importantes au plan de l’information du public. De l’avis de Julie Boudreau, directrice générale du CRECA : « Au-delà de la nature du projet et de ses conséquences appréhendées, on comprend facilement que plusieurs intervenants de la région se prononcent contre ce projet. Les consultations publiques tenues par les promoteurs, de même que la stratégie de promotion de Rabaska ne constituent pas un modèle de transparence. À plusieurs reprises, les promoteurs n’ont pas répondu adéquatement aux questions qui leur ont été adressées, notamment en ce qui concerne l’utilisation des nouveaux volumes de gaz et ses impacts sur le bilan d’émissions de gaz à effet de serre ».

Pour l’organisme, la recevabilité d’un projet doit s’appuyer sur sa nécessité, sa viabilité économique, son acceptation par la communauté et la protection de l’environnement.

Catégorie(s) : Environnement,  Industriel,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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