Le dossier de l’aérodrome de Pintendre en Cour suprême

Par | 14 novembre 2018 |

Article de Alexandre Bellemare. Le Journal de Lévis.

Crédit : Gilles Boutin – Archives.

La Ville de Lévis a décidé de porter en Cour suprême le litige l’opposant à la propriétaire de l’aérodrome de Pintendre, Albertine Leclerc. En effet, la Ville souhaite interdire les activités de parachutisme de l’aérodrome. Cette décision a été adoptée par le conseil municipal lors de la séance ordinaire du 12 novembre.

À la suite de son passage en Cour d’appel, la réglementation municipale de la Ville de Lévis avait été jugée inapplicable en ce qui a trait au parachutisme. Par contre, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier se réjouissait d’une victoire qu’il juge importante. « En Cour d’appel, on a gagné quelque chose qui n’a peut-être pas l’air de grand-chose, mais maintenant quand on ouvre un aérodrome, on est obligé de demander un permis à la Ville », a rappelé le maire.

Selon lui, cette avancée est importante pour toutes les municipalités du Québec, mais celui qui s’est vu refuser l’interdiction de réglementer les activités de parachutisme sur le territoire de la Ville a voulu porter la cause plus loin. « C’est une question de principe fondamentale sur le pouvoir des municipalités de déterminer l’usage. La loi sur l’aménagement et l’urbanisme est catégorique, les usages doivent être déterminés par les Villes », s’est-il justifié.

Pour la Ville, les activités de parachutisme sont une nuisance pour les citoyens, car elles engendrent beaucoup de circulation aérienne, « il y a une différence avec un aérodrome qui offre dix départs dans une journée comparé à 35 ou 40 départs un samedi ».

Des frais dits nécessaires
Le premier citoyen de Lévis se dit protecteur de ses citoyens dans ce dossier, mais il souhaite représenter les municipalités du Québec qui suivent ce dossier avec attention. C’est pourquoi il fera une autre demande à l’Union des municipalités du Québec afin d’alléger les coûts entourant cette démarche. « C’est une opération qui aura comme coûts entre 30 000 $ et 40 000 $ avec le 10 000 $ de l’Union des municipalités du Québec, ça devrait tourner autour de 20 000 $ et 30 000 $ », a-t-il spécifié. Cette contribution démontrera l’intérêt et l’appui des différentes municipalités québécoises, selon le maire.

De plus, M. Lehouillier est confiant dans la démarche de la Ville puisqu’elle reçoit le soutien du gouvernement du Québec. « Le gouvernement (provincial), nous a assuré toute sa collaboration dans ce dossier, et ce jusqu’en Cour suprême », a conclu Gilles Lehouillier.


Reproduit avec autorisation.

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