Un projet d’hôtellerie hospitalière défendu devant la Ville

Par | 18 juillet 2018 |

Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.

Une séance extraordinaire du conseil municipal s’est tenue le 9 juillet, afin d’examiner l’appel, déposé par Dessercom, de la décision de la séance du 6 mars du comité de démolition, qui avait refusé les demandes de démolition de deux résidences, situées au 15 de la rue Charles-Édouard et au 36 de la rue Montcalm. Dessercom souhaite démolir ces bâtiments, afin de réaliser un projet d’hôtellerie hospitalière en prévision de l’ouverture du centre de cancérologie à l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Dans le cadre de cet appel, la Ville a auditionné les promoteurs du projet, afin de disposer de tous les éléments pour réexaminer la demande de démolition de Dessercom, qui est propriétaire des deux résidences et de leur terrain, aujourd’hui inhabités. Pour donner le temps aux parties d’exposer leur argumentation, une séance spéciale a été convoquée.
Selon la fiche d’aide à la prise de décision, les membres du comité de démolition n’avaient pas été convaincus à l’unanimité « de l’opportunité de la démolition » des deux résidences. Ils avaient expliqué qu’« aucun élément ni information ne démontrent une détérioration de l’apparence physique, une dégradation des composantes architecturales, des problèmes structuraux ainsi que des signes de contamination justifiant la démolition ».

Le comité avait aussi souligné que ces bâtiments font partie intégrante du paysage bâti, avec lequel ils s’harmonisent. Ses membres avaient noté que « l’usage de l’espace de la résidence pour le stationnement apparaît comme une solution compatible avec la trame bâtie de la rue et le cadre bâti existant, suivant les principes du PPU du Vieux-Lévis ».

« Le refus de la demande de démolition pour cet immeuble ne signifie pas une désapprobation du projet de construction d’une hôtellerie hospitalière sur le lot adjacent qui constitue actuellement une friche urbaine. (…) Cependant, d’autres solutions devraient être étudiées dans l’aménagement des stationnements en évitant la démolition des deux résidences », avait indiqué le comité.

L’harmonie respectée
Lors de l’audition du 9 juillet, Mathieu St-Amant et Robert Boily, du cabinet Anne Carrier Architecture, sont venus présenter le projet en détail, photos à l’appui devant le conseil municipal. Ils ont rappelé que cette hôtellerie est un engagement de Dessercom, « un client corporatif, et non un homme d’affaires qui veut faire des sous », pris dans le cadre de la grande campagne de financement de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Lévis. Ils ont assuré que les plans sont conformes au zonage.

Au sujet des deux résidences, ils ont expliqué que malgré d’aspect coquet de la première sur la rue Charles-Édouard, elle ne constitue pas un objet de patrimoine. La maison est en effet une copie de bâtiment plus ancien. Quant à la seconde sur la rue Montcalm, elle est similaire à de nombreuses constructions du quartier.

Malgré la proximité de la future construction avec les autres résidences du quartier, ils ont assuré que leur projet respecterait l’harmonie du secteur et ses usages. Le choix du site a été décidé spécialement pour inclure la friche urbaine de la rue Wolfe, afin de développer le terrain tout en éliminant cette zone laissée vide.

En plus de matériaux comme le bois, le bâtiment sera construit en retrait de la rue, de la même façon que les maisons alentours. Un rez-de-chaussée et un seul étage seront construits, avec des volumes pensés pour s’intégrer visuellement dans le quartier. Le stationnement sera isolé par un mur végétal. La porte d’entrée sera située sur la rue Wolfe.

Notons finalement que dans le cadre de l’appel, la décision doit être rendue le 24 septembre au plus tard.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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