Source : Le Peuple
La menace de voir s’ajouter quelque 1 800 porcs de plus sur le territoire du secteur Pintendre fait réagir le comité STOPPP de l’endroit. Il appelle en renfort les citoyens à se présenter nombreux à la prochaine séance du conseil qui se tiendra le 6 février à 19 h.
Le président du comité, Jerry Fassett, rappelle aux citoyens qu’ils vivent dans une situation dangereuse depuis plusieurs années en raison d’une production porcine sans cesse à la hausse. «Les experts affirment que sur un territoire où l’on concentre plus de 2 unités animales par hectare (environ 8 à 10 porcs/hectare) l’environnement et la santé des gens sont en péril. Dans Pintendre, nous franchirons bientôt le seuil des 3 unités animales par hectare».
Aussi, STOPPP demande au conseil municipal de prendre en compte dans son règlement de contingentement porcin qu’il n’y a plus de place pour des porcs supplémentaires dans le quartier Pintendre.
M. Fassett rappelle que le quartier Pintendre compte 7 000 habitants alors que 15 000 porcs y sont élevés en réclusion. Outre les problèmes reliés à la qualité de l’air, la qualité de l’eau sera sévèrement aggravée. «Au-delà de 500 résidences sont situées dans la zone porcine ou à proximité. Un nombre très important de ces habitations est alimenté en eau par des puits, qui sont donc vulnérables parce qu’ils sont soumis à la pollution diffuse».
Quant au sol, le président du comité STOPPP explique que la trop grande quantité de purin de porc aurait déjà contaminé le sol pour des années sans oublier qu’elle favorise aussi la croissance d’algues dans le Lac Baie d’Or.
«Les excréments de la population porcine, à Pintendre, équivalent à une population humaine de 70 000 habitants, sans système d’égouts. Est-ce que cela ressemble à un bidonville? En Bretagne, il n’est plus possible d’agrandir le parc porcin, l’eau n’est même plus potable pour les porcs».