Roc Pointe : pénible démarche pour les plaintifs

Par | 25 novembre 2010 |

Article de Taïna Lavoie. Le peuple Lévis.

Le 24 novembre dernier, alors que la population de Saint-Nicolas attendait des réponses à leurs questions et préoccupations au sujet du projet immobilier Roc Pointe, les comités des élus et d’urbanisme ont fait comprendre aux citoyens qu’il faudrait s’armer de patience et faire face à tout un processus, s’il y avait mécontentement. Une démarche qui est loin de plaire et qui est peu équitable, selon certains résidents.

H-125, P-126, H-127, il a fallu un certain temps avant que les gens présents à la consultation publique comprennent le langage urbaniste. Une fois assimilée, la réaction a été désastreuse quand la population a appris qu’il ne serait pas possible pour elle de contester les décisions qui seront prises pour l’ensemble des secteurs, lors du second projet de règlement. « Vous pourrez vous exprimer que sur la zone qui sera voisine ou contiguë à votre zone résidentielle. C’est la loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Ce n’est pas juste à Lévis, c’est comme ça partout au Québec » ont répondu Robert Cooke, directeur de l’urbanisme et Daniel Hubert, chef de service, à ceux qui voyaient le processus de vote inéquitable et biaisé.

M. Hubert a pris le temps d’expliquer la façon de fonctionner aux gens insatisfaits qui désirent faire une plainte. « Avec vos commentaires de ce soir, on décide de modifier ou non le règlement. Le règlement adopté ne vous convient pas, la greffière publiera un avis dans le journal Le Peuple notamment, au cours des prochaines semaines, pour que vous puissiez déposer une plainte; demande d’approbation référendaire. Le conseil de ville prendra connaissance de votre demande et on décidera si on tient un registre ou non. S’il y a registre, il devra y avoir suffisamment de signatures pour qu’un référendum ait lieu. » a-t-il conclu, avant qu’un citoyen s’exclame : « Si vous continuez avec votre rouleau compresseur, nous aurons deux choix, l’injonction ou le recours collectif ! ».

Mettre de l’eau dans son vin
Conscients des préoccupations du public, les comités d’urbanisme et des élus ont essayé tant bien que mal de rassurer les gens qui trouvent que le projet va trop de l’avant. « De grands parcs, un accès au fleuve, protéger notre environnement, vous avez la possibilité de faire quelque chose de majestueux avec Roc Pointe, mais vous ne pensez qu’à construire des logements. » a affirmé un résident.

La saga se poursuivra assurément, à moins que les deux partis y mettent du sien. Comme le disait un homme dans la foule : « Faisons tous en sorte que le projet suscite de l’enthousiasme au lieu de créer de l’agressivité, ainsi ça ira beaucoup mieux ».


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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