4e édition des prix Corniche et Cornichon

Par | 22 juin 2006 |

Source : IciLevis.com

Parce qu’elle représente le mariage entre le patrimoine et la modernité, l’Anglicane s’est méritée la Corniche d’or en architecture. Les membres du jury ont profité de l’occasion pour souligner l’implication de ses artisans qui ont su préserver une partie de l’héritage lévisien avec les faibles moyens dont ils disposaient.

Les prix Corniche et Cornichon visent à souligner les meilleures performances, et les pires, en matière d’architecture, d’aménagement et de conservation patrimoniale. Ils sont remis par le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (Giram), qui fait lui-même appel à un jury composé de cinq professionnels cumulant une vaste expérience dans ces domaines.

De nombreux citoyens ont soumis la candidature de projets, de commerces ou d’établissements situés dans la ville de Lévis ou dans les régions avoisinantes. Depuis quatre ans déjà, le Giram recevait des mises en candidature pour l’Anglicane … certaines pour le prix Corniche et d’autres pour le prix Cornichon.

« Les gens doivent prendre conscience que sans le travail acharné d’individus de la trempe de Michel Paré et de Luc Mercure, des églises ou des bâtiments historiques ne sauraient disposer d’une seconde vie. Avec des moyens plus que modestes, ils ont doté la ville de Lévis d’un site culturel reflétant l’identité de ses citoyens », a rappelé Michel Lessard, président du jury.

Disposant de ressources limitées, l’architecte Dan S. Hanganu a su marier l’ancien au moderne. Il a fait revivre les vieilles pierres en plus de créer un foyer et un hall d’entrée qui prédisposent à la rencontre. Le jury note toutefois que le projet n’est pas terminé.

« Le jardin est délabré, les arbres sont atteints et le site extérieur mériterait d’être aménagé dans l’esprit d’un site historique », a ajouté M. Lessard, dénonçant du même coup les décisions de l’ex-maire Jean Garon qui avait refusé une subvention de la Commission de la Capitale Nationale.

Autres distinctions
Les Écuries du chantier A.C. Davie ont récolté la Corniche d’or en patrimoine. Le jury a noté que la restauration du site a été menée selon les règles de l’art et que les caractères originaux du bâtiment ont été respectés.

« Le traitement des espaces et de l’environnement rendent le centre d’interprétation accueillant et reflètent l’atmosphère d’une activité économique qui caractérise la région », a souligné M. Lessard.

Enfin, le jury a reconnu les efforts déployés par les citoyens de la municipalité de Saint-Vallier en décernant la Corniche d’or en aménagement au village voisin. Plusieurs initiatives de la communauté ont contribué à revaloriser cette municipalité déjà reconnue pour son charme.

Saint-Vallier a notamment mis en place un programme d’intégration architecturale, une politique de l’arbre, un plan de protection du paysage, une piste cyclable et un parc au cœur du village.

« Plusieurs visiteurs se rendent régulièrement dans les commerces de la région pour profiter des produits du terroir que l’on retrouve à la boucherie, à la boulangerie, à la Coopérative La Mauve et dans les autres commerces agroalimentaires de notre municipalité », a ajouté Jean Lemieux, maire de Saint-Vallier.

Prix Cornichon
Le jury a accordé quatre prix Cornichon pour marquer le démérite de certains projets d’architecture et d’aménagement qui, selon eux, appauvrissent la qualité de l’urbanisme et le paysage lévisien.

« Il faut rappeler aux citoyens que ce ne sont pas les promoteurs que l’on juge, mais les projets dans une perspective urbanistique », a précisé M. Lessard.

Ainsi, le Mégacentre du carrefour des ponts s’est vu décerné ce prix peu enviable. Le jury lui reproche son style entrepôt et son architecture américaine axée sur la surconsommation.

Le Campus de l’Université du Québec à Rimouski a également remporté un prix Cornichon. On lui reproche son nouvel emplacement situé en plein centre-ville.

« En choisissant un paysage de quincaillerie et d’autoroute, l’UQAR va à l’encontre de la tendance des autres universités situées à Québec ou à Montréal. Celles-ci ont plutôt opté pour un retour dans les vieilles maisons du savoir », a fait remarquer M. Lessard.

Enfin, le jury considère que Le Manoir du Saint-Laurent, pour sa « construction bas de gamme, sans façade » et le projet des Condos de la Marina, pour son « implantation douteuse », méritent chacun un prix Cornichon pour le manque d’harmonie avec le secteur de la rue Saint-Laurent. Photos disponibles sur le site de IciLevis.com


Article de Alain Lessard. Reproduit avec autorisation.

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